Du pétrole brut découvert près d'un puits à Saint-Césaire

Les employés du ministère des Transports ont détecté du pétrole brut dans le sol, alors qu’ils remplaçaient un ponceau sur le rang du Pipeline à Saint-Césaire, mardi. Par mesure de précaution, le puits municipal situé à environ 500 mètres a été fermé dura

«L’hypothèse la plus probable est que cette poche d’hydrocarbures soit un résiduel du déversement qui a eu lieu en 1999 aux installations de la Montreal Pipeline, a expliqué la directrice générale de la Ville de Saint-Césaire, Isabelle François. Il s’agit d’une quantité infime et la conduite n’a pas été touchée.»

Le sol argileux et imperméable ainsi que la pente du fossé auraient permis aux hydrocarbures de rester sur place plusieurs années. Le porte-parole du ministère de l’Environnement, Daniel Messier, précise que la nature de la substance, ainsi que le fait qu’elle ait été retrouvée dans le tracé du déversement alors que le pipeline est arrêté, pointe aussi vers cette hypothèse.

Sous la supervision du ministère de l’Environnement, deux conteneurs de sols contaminés ont été transportés vers un lieu sécurisé. Le puits municipal situé à proximité a été arrêté quelques heures. Deux autres puits ont pris la relève.

Le Comité environnement inquiet

C’est le Comité environnement St-Césaire qui a d’abord alerté les médias par voie de communiqué.

«Depuis déjà plusieurs années, le Comité environnement St-Césaire dénonce les risques que les installations désuètes de Pipeline Montréal font courir à la qualité de notre eau potable, à nos terres agricoles et à l’écosystème de la rivière Yamaska», peut-on lire.

L’organisme s’inquiète du fait que l’Office national de l’énergie concentre ses efforts de vérifications aux oléoducs de plus grandes dimensions que le pipeline qui passe à Saint-Césaire.

«Notre dépendance au pétrole est un choix, nous pouvons en faire un autre, et choisir dès maintenant de mettre de l’avant un développement durable, harmonieux et respectueux de notre qualité de vie et de notre environnement», a tenu à rappeler le Comité.