Difficile de se loger

En pleine pénurie de logements, le défi est de taille pour cette réfugiée ukrainienne qui cherche un appartement à Chambly, en compagnie de son fils et de son chien.

Maryna Chernysh est arrivée à Chambly, de Kiev, le 6 décembre dernier. Son fils de 16 ans, son chien et elle ont été dirigés vers une famille chamblyenne qui les a accueillis.

« Elle est mandatée et payée par le gouvernement pour aider les ressortissants. » – Michael Shwec

Elle cherche désormais activement un appartement à Chambly. La démarche demeure sans succès à ce jour. « C’est à cause de mon chien », justifie d’un anglais cassé la femme qui travaille chez Tim Hortons à Chambly. « C’est un gros stress pour nous de ne pas trouver d’appartement », convient l’Ukrainienne, qui prend des cours de francisation quotidiennement, parallèlement à son travail. La Carignanoise Marie-Ève Jalbert aide les Ukrainiens à s’intégrer au Québec depuis presque un an. Son équipe et elle sont rendus à plus de 120 emplois et 130 hébergements trouvés pour les réfugiés. « Par contre, à Chambly, je n’ai pas d’appartements qui acceptent les chiens », précise-t-elle.

Michael Shwec est président du congrès ukrainien. L’entité a travaillé étroitement avec le gouvernement du Québec pour favoriser l’intégration des réfugiés de guerre. Il suggère fortement à Mme Chernysh de se tourner vers l’agence qui s’occupe de sa région afin de l’aider à se trouver un logement. « C’est à elle (l’agence) de faire cette job-là. Officiellement, elle est mandatée et payée par le gouvernement pour aider les ressortissants », dit-il catégoriquement.

M. Shwec insiste que tout nouvel arrivant devrait passer, en tout premier lieu, au kiosque du Centre social d’aide aux immigrants, à l’aéroport. « Ça se peut que des familles passent à travers sans même le voir », convient M. Shwec. Il martèle le fait que l’Ukrainienne doit les contacter en mentionnant qu’elle est à Chambly. « Ils vont la diriger vers la bonne agence pour l’aider », répète-t-il.

Non aux chiens

Le Tribunal administratif du logement (TAL) rappelle qu’il est permis d’interdire la présence d’animaux dans un logement par une clause du bail. « En principe, une telle clause est valide et le locataire doit s’y conformer », explique le TAL.