Devenir canadien au Fort-Chambly
Ils étaient 42, vêtus de leurs plus beaux habits, à traverser la grande porte du Fort-Chambly, le 27 juillet. Tous sur leur 31, ils sont devenus citoyens canadiens, au cours de la cérémonie organisée par l’Institut pour la citoyenneté canadienne (ICC).
Pour l’occasion, les nouveaux citoyens ont participé à des tables rondes pour échanger sur la signification d’obtenir le statut canadien. Différentes personnalités de la région étaient greffées à eux pour diriger les discussions.
Sœur Angèle comptait parmi les hôtes de discussion, en plus de présider la cérémonie. Elle en a profité pour parler de son expérience personnelle d’immigration.
« Le plus important, c’est de garder son sens de l’humour », a-t-elle conseillé en souriant.
Défis
« Nous sommes arrivés du Sénégal pour avoir une vie meilleure. Le Canada est un pays d’espoir et d’opportunités où nous voulions offrir l’égalité pour nos enfants », a simplement résumé l’un des participants.
Son compagnon, originaire pour sa part de Roumanie, s’est plutôt installé à Longueuil avec sa famille pour des raisons économiques.
« Dans mon pays, je suis ingénieur. Nous sommes venus ici pour le travail. C’est quelque chose de vivre la citoyenneté l’année du 150e anniversaire du Canada », a-t-il lancé.
C’est d’ailleurs dans le cadre de ces festivités qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, Parcs Canada et l’ICC ont tenu la cérémonie dans ce lieu historique.
Pour plusieurs, l’immigration amenait son lot de défis, tant avec la langue qu’avec l’immersion dans un nouvel emploi.
« C’est un véritable challenge de repartir à zéro. Mes enfants ont été particulièrement choqués par le climat et la première neige », s’est souvenu un des participants.
Accueil
Au cours de l’atelier, le partage de culture a été encouragé. Sœur Angèle a imagé l’idée avec un grand repas, où chacun fait goûter aux saveurs de chez lui.
« Nous sommes arrivés de la République dominicaine dans une terre de pure laine. J’y ai rencontré du monde accueillant, chaleureux et j’ai compris qu’on ne s’est pas trompés », a confié un nouveau citoyen.
« Je ne sais pas ce que ça veut dire le racisme. Je nous sens naître à nouveau », a-t-il ajouté.
« Nous avons beaucoup voyagé avant d’arriver ici. Le sentiment d’appartenance est fort et nous sommes contents d’en faire partie », a complété Laure d’origine camerounaise.