Des villes adoptent une résolution pour soutenir l’Ukraine
La résolution adoptée dans différentes séances du conseil de Ville appelle la Russie à mettre fin à son agression, à retirer toutes ses forces de l’Ukraine et à régler ses différends par la voie de la diplomatie.
Chambly, Saint-Césaire et Sainte-Angèle-de-Monnoir font partie des villes s’inscrivant au mouvement collectif initié par la Fédération québécoise des municipalités (FMQ). Celle-ci a invité ses 1 020 municipalités locales et régionales membres à condamner l’agression de la Russie. « Les municipalités sont indignées de la situation qui se vit en Ukraine et l’on appuie nos gouvernements des différents paliers pour que l’on fasse tout ce qui est possible afin de soutenir le peuple ukrainien », installe d’emblée Denis Paquin, maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir.
Le maire de la Municipalité angèloirienne de moins de 2 000 habitants est réaliste. « Ce n’est pas nous, localement, qui ferons une différence sur le cours des choses. Ça ne donne pas plus de munitions au peuple ukrainien que de signifier notre appui », convient-il. Il regarde toutefois le portrait plus largement et la symbolique du nombre. « Il ne faut pas minimiser l’effet du groupe. Il est important que, de partout, on sente que l’on n’accepte pas ce qui se passe en Ukraine. C’est un appui de toutes les instances. Le tout est plus que la somme de ses parties », résume le premier magistrat de Sainte-Angèle-de-Monnoir.
« Le tout est plus que la somme de ses parties. » – Denis Paquin
La copie de cette résolution a été envoyée au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, à la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, au premier ministre du Québec, François Legault, ainsi qu’aux ambassades de la République d’Ukraine et de la Fédération de Russie.
Sainte-Angèle-de-Monnoir et l’Ukraine
Denis Paquin ne détient pas d’information à savoir si des citoyens de sa ville accueilleront des réfugiés ukrainiens. « L’organisation ne m’apparaît pas encore très claire. Je pense que la plupart des réfugiés arrivés au Canada ont de la parenté qui les accueilleront », dit-il à titre personnel. Il estime par contre qu’au volume, viendra le temps où ce ne seront pas des Ukrainiens ayant de la famille au pays qui fuiront leur nation d’origine.
Le maire n’a pas eu formellement d’écho de la part de sa population relativement au conflit qui se déroule en sol ukrainien. Il mentionne cependant que les gens ont remarqué le drapeau bleu et jaune hissé avec le drapeau du Québec au mât principal devant les bureaux de la Municipalité en signe d’appui. Pour l’instant, outre la résolution et le drapeau hissé, il n’y a pas d’action prévue à l’agenda de la Ville pour aider l’Ukraine, mais « il n’y a pas de portes fermées. On reste en mode ouverture », termine Denis Paquin.
Ce que propose la résolution votée
Que la Municipalité condamne avec la plus grande fermeté l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Que la Municipalité joigne sa voix au concert des nations pour appeler la Russie à mettre fin à son agression et à retirer toutes ses forces de l’Ukraine et à régler ses différends par la voie de la diplomatie.
Que la Municipalité demande au gouvernement du Canada de prendre toutes les mesures nécessaires pour amener la Russie à abandonner son attitude belliqueuse.
Que la Municipalité invite ses citoyens à participer à l’effort de solidarité envers le peuple ukrainien.
Que la Municipalité déclare son intérêt à contribuer à cet effort collectif et humanitaire et invite tous les groupes et les intervenants à se mobiliser pour organiser l’accueil de ces personnes réfugiées sur notre territoire.