Des technologies de pointe utilisées en agriculture

L’agriculture de précision fait sa place dans la région. Le propriétaire de la Ferme J.C. Marcil, Jean-Charles Marcil, utilise des équipements à la fine pointe de la technologie pour réduire ses coûts de production et obtenir le maximum de rendement pour son maïs, son soya et son blé.
Depuis deux ans, il dispose d’ISOBUS, un protocole universel de communication électronique entre les tracteurs, équipements et ordinateurs. Cela lui permet d’éviter d’acheter un dispositif de commande pour chaque accessoire. Il peut ainsi centraliser la collecte des données malgré les différentes marques de son matériel.
Récemment, en mai, il a aussi fait l’acquisition d’un nouveau planteur. Celui-ci lui permet d’effectuer le contrôle de sections, c’est-à-dire de suivre la forme du champ de façon à éviter de planter à deux reprises au même endroit.
« Ça évite que trop de plants poussent en même temps et de causer ainsi des maladies », mentionne M. Marcil.
Carte de rendement
Une autre technologie qui lui est particulièrement utile depuis 2013 est la carte de rendement. Il en utilise une pour chacun de ses cinquante champs pour connaître leur rendement au fil des ans.
« C’est le plus bel outil que j’ai eu. Ça me permet de connaître les forces et les faiblesses de mes champs », affirme-t-il.
Ce sont les détecteurs sur les élévateurs de sa batteuse qui collecte l’information. Celle-ci est sauvegardée sur une carte incluse dans la batteuse. Elle est ensuite remise au club-conseil en agroenvironnement Agri-Durable à Saint-Césaire qui en fait une carte de rendement. Jean-Charles Marcil fournit aussi les données comptabilisées lors de ses ventes aux conseillers pour avoir la carte la plus exacte possible.

« C’est le plus bel outil que j’ai eu. Ça me permet de connaître les forces et les faiblesses de mes champs. » – Jean-Charles Marcil

Chaque carte de rendement est composée d’un code de couleurs. Chacune d’elles représente une catégorie de rendement en tonne par hectare. La superficie du champ correspondant à chaque catégorie de rendement chaque catégorie est aussi indiquée.
« Après plusieurs années, je peux voir s’il y a un problème annuel ou général », indique M. Marcil.
Pour les parties de ses champs qui ont un moins bon rendement, Jean-Charles Marcil vérifie qu’il y a un bon drainage souterrain et de surface, un nivellement adéquat et une fertilité à point. Il compte avoir terminé de faire l’ensemble des vérifications et correctifs d’ici quatre ans. Il prévoit alors avoir atteint 80 % de son potentiel de rendement.
Semis à taux variable
Pour les autres 20 %, il pourra se servir d’une technologie qu’il n’a pas encore testée, le semis à taux variable. Celui-ci consiste en une autre carte réalisée par des agronomes à partir des cartes de rendement des dernières années.
Cette carte indique le nombre de semis à planter et la quantité de fertilisant à mettre. Elle s’insère dans le nouveau planteur qui effectue ensuite le travail. Grâce à un GPS, le planteur sait où il se trouve et peut effectuer les consignes dictées par la carte.