Des recherches de longue haleine
ARCHIVES. La Société d’histoire de la seigneurie de Chambly a invité ces membres, en 2014, afin d’écrire le cahier de la seigneurie, Le temps des meuniers. Les chercheures du circuit patrimonial de Richelieu, Carole Fisette et Marielle Demers, ont alors f
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«Parfois, on entrait à la bibliothèque à 9h pour en sortir seulement à 19h, raconte Mme Fisette. C’est un vrai travail de détective. Plus on lit, plus on trouve d’indices et on peut déduire certaines choses. Ça fait un peu revivre ces gens-là!»
Si les emplacements des deux moulins ont été dénichés, les recherches ne sont pas terminées pour autant.
«Nous ne savons toujours pas la raison pour laquelle les moulins ont été démolis, explique Raynald Cornellier. Nous savons qu’après Jean-Baptiste-Melchior Hertel de Rouville, c’est William Yule qui est devenu propriétaire. Avec les lectures que nous avons faites, nous avons été en mesure de faire plein de découvertes, mais il reste beaucoup de recherches à faire.»
«Raynald a travaillé avec acharnement pour convaincre les gens de la Ville, les députés de s’investir dans ce projet-là», souligne la chercheure Marielle Demers.
Histoire
Commandé par le seigneur de Chambly, Jean-Baptiste-Melchior Hertel de Rouville, en 1795, le premier moulin en bois dont les fondations ont été découvertes récemment découvertes dans la rivière aurait servi de moulin à farine.
Le deuxième moulin, lui en pierres, a pour sa part été construit en 1814.
«Le bonhomme avait de la vision, explique le président de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, Paul-Henri Hudon. Melchior Hertel de Rouville avait déjà des moulins à Saint-Mathias. Pourquoi en a-t-il construit si loin que ça?»
M. Hudon se questionne aussi sur la pertinence de la construction du second moulin.
«À ma connaissance, il s’agit du moulin le plus haut sur la rivière, affirme-t-il. La question que je me pose, c’est pourquoi un deuxième moulin seulement 20 ans plus tard?»
Selon le testament du seigneur de Rouville et de sa femme, Marie-Anne Hervieux, trois moulins auraient existé à la même époque, autour de 1820. Le troisième moulin à farine était situé à l’emplacement actuel du parc Fortin, à Richelieu.