Des projets pour mieux rayonner à la Maison Simonne-Monet-Chartrand

Plusieurs projets émaneront de la Maison Simonne-Monet-Chartrand (SMC) au cours des prochains mois, soulignant par l’occasion ses 35 ans d’existence.

La majorité des projets seront présentés lors d’un gala, le cocktail Wow, en octobre, où seront conviés les partenaires. D’ici là, la directrice générale, Hélène Langevin, a accepté d’en présenter quelques-uns au Journal.

En préambule, elle raconte que l’équipe de la Maison SMC a, depuis 2014, complètement changé l’image de l’organisme qui accueille des femmes violentées ou sans domicile. « On a tout repassé afin qu’il y ait une meilleure cohérence. On voulait aussi s’actualiser afin d’assurer une pérennité parce que malheureusement, on a encore besoin de nous en 2019. On veut se positionner dans la communauté avec plus d’envergure et moins comme un organisme qui quémande », indique-t-elle.

L’équipe, composée de douze employées, travaille à améliorer le service et à le rendre plus adapté à la réalité d’aujourd’hui, en plus de s’assurer que les femmes qui sont hébergées le soient de façon confidentielle et sécuritaire. Mme Langevin souligne l’engagement de ses employés, qui permet à la Maison d’élaborer et de plancher sur plusieurs projets. « Si l’on associe la population en plus, ce serait extraordinaire et le mixte parfait », s’exclame celle qui assure les fonctions de directrice générale depuis plus de six ans. Elle a aussi œuvré dans d’autres maisons d’hébergement.

Conférences pour troquer les sacs en valises

À partir de 2020, la Maison SMC proposera des conférences de vingt minutes présentées par quatre invités. Ces derniers exposeront un pan de leur vie qui a été difficile et duquel ils sont malgré tout sortis. « Tout le monde a déjà vécu quelque chose d’important dans sa vie, une épreuve où une leçon a été tirée », mentionne Mme Langevin. Ces soirées seront offertes deux fois par année.

Une conférencière est déjà connue, soit la mairesse de Chambly, Alexandra Labbé. L’équipe entreprend des démarches pour en trouver d’autres. La directrice générale souhaite réaliser un partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie du Bassin de Chambly et les organismes de la région. « On ne veut pas qu’ils nous parlent de leur entreprise ou de leur organisme, mais d’eux afin de découvrir l’être humain. Notre travail avec les femmes va au-delà de leur histoire. On veut qu’il se dégage l’espoir que la vie vaut la peine d’être vécue », raconte-t-elle.

« Si l’on associe la population en plus, ce serait extraordinaire et le mixte parfait. » – Hélène Langevin

Avec l’argent amassé grâce à cet événement, la Maison souhaite faire l’achat de valises et de sacs pour les femmes et leurs enfants qui fréquentent l’hébergement. « Il y a des femmes qui entrent ici avec leur vie dans des sacs à poubelle. Ça m’a toujours touchée. Au lieu d’avoir une connotation de déchets, on veut les changer pour leur offrir une valise. La dignité, c’est sacré. Quand elles se promènent avec une valise, ça porte moins une connotation de sans domicile, ça fait moins victime, moins vulnérable et ça laisse moins de place au jugement des autres », affirme Mme Langevin.

Autre maison

La Maison planche aussi sur le projet d’une maison de seconde étape. « C’est la suite de la maison d’hébergement de crise. Ce sont des logements supervisés et sécuritaires. Les locataires continuent de recevoir le service mais peuvent recommencer à faire des achats et du réseautage », explique la directrice générale.

Un terrain est déjà réservé et la construction de la demeure devrait se faire au cours de la prochaine année.

Fondation

Les employés souhaitent aussi raviver une fondation qui n’est plus active et la renommer Fondation Maison Simonne-Monet-Chartrand.

« La mission sera de réaliser des campagnes de financement pour la Maison afin qu’elle maintienne son rôle d’organisme à but non lucratif par et pour la population», indique Mme Langevin.

La Maison SMC reçoit du financement gouvernemental pour accueillir douze femmes. En réalité, elle en héberge plus. La direction doit donc trouver le financement nécessaire pour recevoir toutes celles qui en ont besoin. « On ne laissera jamais des femmes en danger dehors », affirme la directrice générale. Elle estime recevoir 60 % du financement de fonctionnement de la part gouvernement et ajoute que le reste, elle doit le trouver dans la communauté.

Les autres projets seront dévoilés à la fin octobre lors du cocktail Wow.

Quelques chiffres

La durée moyenne des séjours est de 23 jours.

L’an dernier, 95 femmes et 60 enfants ont été hébergés.

La Maison est ouverte 365 jours par année.