Des parents dénoncent les transferts d’élèves de Sainte-Angèle
La Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSDHR) a annoncé que cinq enfants de l’école Jeanne-Mance à Sainte-Angèle-de-Monnoir devront possiblement compléter leur prochaine année scolaire à l’école Crevier à Marieville. La nouvelle n’a pas été bien r
Selon l’organisation scolaire prévue par la CSDHR, huit classes plutôt que neuf seraient utilisées à l’école Jeanne-Mance en 2017-2018. Compte tenu de la capacité maximale de chaque classe selon le niveau, cela occasionnerait le transfert d’un élève de 1ere année, trois de 4e et un de 5e.
Pour le moment, des lettres ont déjà été envoyées par la direction de l’école pour voir si, parmi les familles touchées, certaines se porteraient volontaires pour que leur enfant soit transféré. Les résultats de cette procédure seront connus d’ici le 5 juillet.
Le directeur du service des ressources éducatives et du transport scolaire à la CSDHR, Alain Camaraire, indique toutefois que la situation pourrait changer d’ici le mois d’août.
« Les travaux d’organisation scolaire ne sont pas terminés, car ça évolue dans tous les milieux. Il peut y avoir des déménagements ou des arrivées », mentionne-t-il.
Mobilisation
La présidente du conseil d’établissement de l’école, Véronique Paré, a toutefois préféré prendre les choses en main rapidement. Elle a installé une pétition à quatre endroits de la municipalité et lorsqu’elle l’a récupéré, le 19 juin, elle comptait 235 signatures. Le document a été acheminé à la commission scolaire.
À son avis, des transferts devraient être effectués seulement lorsqu’une école est à pleine capacité.
Plusieurs parents partagent sont avis puisque 11 lettres qu’ils ont écrites ont aussi été envoyées à la commission scolaire.
« C’est un petit village alors les enfants ont leurs amis et connaissent les professeurs. Ça les sécurise et nous ne voulons pas les sortir de ce confort », affirme Pascale Gauthier, la mère d’un jeune qui pourrait être transféré.
« Les élèves transférés vers une autre école où ils ne connaissent personne et n’ont aucun lien affectif souffriront d’isolement, de rejet, et de repli sur soi qui viendront forcément nuire à leur cheminement scolaire », renchérit une autre mère, Vivianne Moreau.
Une résolution d’appui au conseil d’établissement pour le maintien des élèves à Sainte-Angèle-de-Monnoir a aussi été adoptée à l’unanimité lors de la séance du conseil municipal du 5 juin.
M. Camaraire indique de la CSDHR doit prendre en compte les besoins dans ses 36 écoles primaires pour répartir les élèves, mais essaie d’effectuer des transferts en dernier recours.
« Nous ne sommes pas indifférents aux préoccupations des parents. Nous essayons de prendre les décisions dans le meilleur intérêt des élèves en tenant compte des réalités auxquelles nous sommes confrontés », affirme-t-il.