Des jeunes pédaleront pendant 100 km pour se dépasser
VÉLO. Tommy* et Charles*, des jeunes de 14 et 17 ans qui habitent au campus de Chambly du Centre jeunesse de la Montérégie, s’entraînent depuis deux mois pour réussir à compléter en vélo un trajet de plus de 100 km aller-retour de Chambly à Saint-Hyaci
Ils feront partie de l’équipe élite, composée d’une quinzaine de jeunes, qui fera deux fois le parcours de 54 km. Ils relèveront ce défi, le 10 juin, lors de la 13˂+˃e˂+˃ édition de l’événement Une route sans fin, organisé par le Centre jeunesse de la Montérégie. Au total, 50 jeunes du campus de Chambly participeront et six d’entre eux effectueront l’aller-retour.
Les deux jeunes travaillent fort afin d’être prêt à rouler en peloton avec les 125 participants provenant des campus de Chambly, Saint-Hyacinthe, Longueuil et Salaberry-de-Valleyfield. Toutes les semaines, ils sortent se promener en vélo à l’extérieur avec l’éducateur responsable des entraînements, Jonathan Rivet. Tommy et Charles sont aussi souvent rendus au gymnase pour faire toutes sortes d’exercices.
«C’est sûr qu’il faut avoir de l’endurance, mais quand on fait les pratiques, tout se passe. Les jeunes font bien les signes pour communiquer », affirme Tommy.
Selon lui, le plus grand défi est de rouler en peloton, car tout le monde doit se déplacer à la même vitesse.
Son compagnon Charles considère, quant à lui, que pratiquer le vélo de cette façon est motivant. « Quand tu es fatigué, les autres t’aident à continuer », déclare-t-il.
Miser sur la réussite
La coordonnatrice de l’événement au Centre jeunesse de la Montérégie, Viviane St-Jean, mentionne que l’objectif est de permettre aux jeunes de faire du sport pour leur montrer qu’ils peuvent s’accomplir.
« On a des jeunes qui ont vécu toute sorte de choses dans leur vie, dont des échecs, et on voulait augmenter leur estime de soi et leur faire vivre des réussites », explique-t-elle.
Selon Jonathan Rivet, qui s’implique depuis 10 ans dans cet événement, la mission est accomplie parce que les jeunes sont motivés et fiers de ce qu’ils réalisent.
« J’ai vu des jeunes pleurer en arrivant, se rappelle-t-il. Ça leur montre qu’ils sont capables de faire de belles choses et qu’ils peuvent transposer ça dans leur vie. »
Charles et Tommy réalisent déjà les bienfaits de participer à l’événement.
« Ça me motive à terminer ce que je commence, car parfois je suis découragé et j’abandonne au milieu », indique Charles.
« Quand on part en vélo, c’est comme si on oubliait qu’on est en centre », renchérit Tommy.
* Noms fictifs pour préserver l’anonymat.