Des galeries d’Habitations Trigone s’affaissent

Moins de dix ans après leur construction, des condos issus du projet de développement des Habitations Trigone, de la rue Gordon-McLean à Chambly, ont dû vivre des réfections de colonnes afin d’éviter l’affaissement.

Des balcons de la rue s’affaissent. Dans le cas d’Andréane Aubert, présidente du syndicat de condos, la confirmation a été faite lors de l’inspection de conformité à la loi visant principalement l’encadrement des inspections en bâtiment et de la copropriété.

« Je savais que ce n’était pas de la grosse qualité, mais je me serais attendue à un peu plus de rigueur. » – Andréane Aubert  

L’immeuble situé à droite de celui de Mme Aubert a subi les mêmes réfections l’an dernier. En face, il devra en être de même. Les balcons reposaient sur du bois qui a pourri. Une poutre d’acier, déposée sur du béton, est désormais ce qui supporte le poids du bâtiment construit en 2014. « Je ne m’attendais pas à du haut de gamme avec Trigone quand j’ai acheté. Ils faisaient du volume. On fait ça vite et le moins cher possible », reconnaît Mme Aubert, propriétaire depuis mars 2020. Elle souligne toutefois ne pas regretter son achat. « Je savais que ce n’était pas de la grosse qualité, mais je me serais attendue à un peu plus de rigueur », convient-elle.

Le 30 septembre 2021, la Régie du bâtiment du Québec a annulé les 19 licences de construction qu’elle avait accordées à l’entreprise Habitations Trigone.

Des frais importants

Ce sont 17 portes qui sont rassemblées sous l’immeuble présidé par Mme Aubert. Les frais de condos n’ont jamais augmenté depuis 2014. La première phase de travaux aura coûté environ 30 000 $. Une phase subséquente de paysagement, soit muret et platebandes, suivra, engendrant des dépenses supplémentaires. « Les travaux ne font plus partie de la garantie », mentionne Mme Aubert. La présidente du syndicat avait prévu le coup. « On a proposé des cotisations surprises spéciales ou que l’on augmente nos frais de condos significativement pour être capables d’absorber au moment venu », avait-elle suggéré aux autres propriétaires. 

Héneault et Gosselin est l’entreprise qui a effectué les travaux de réfection. À savoir si ce genre de restauration est habituel pour une construction datant de 2014, la compagnie n’a pas voulu répondre au journal.