Des entraîneurs d’ici
Audrey-Anne Plante, une Carignanoise, et Joël Perrault, un Chamblyen, font partie du personnel d’encadrement aux Jeux du Canada 2023 qui battent leur plein actuellement.
Audrey-Anne Plante est l’entraineuse-chef de l’équipe du Québec en ringuette. Elle en est à sa troisième présence aux Jeux du Canada. Elle y a participé en tant que joueuse en 2007, ainsi qu’en 2019 à titre d’entraîneuse adjointe.
La résidente de Carignan a commencé à jouer à la ringuette dès l’âge de quatre ans. Elle a débuté dans les petites catégories, puis a gravi les échelons. Junior AA et cadette AAA pour les Jeux du Canada sont à son parcours. Elle a ensuite fait partie de l’équipe canadienne au niveau junior. Elle joue maintenant depuis une dizaine d’années dans la Ligue nationale de ringuette. Cette saison, en 12 parties avec le Révolution de la Rive-Sud, l’ailler gauche a marqué 10 buts et récolté 21 aides pour un total de 31 points. Elle se situe au dixième rang de la ligue au chapitre des points.
La LNR, destinée aux femmes de 20 ans et plus, est la ligue de haut niveau de ce sport. Elle comptabilise 13 équipes dans tout le pays.
Joël Perrault
Le Chamblyen Joël Perrault est entraîneur adjoint de l’équipe du Québec en hockey aux Jeux du Canada 2023. Il est l’entraîneur des Vikings de Saint-Eustache pour une troisième saison dans la Ligue de développement du hockey M18 AAA (LHM18AAAQ). Le Chamblyen en est à sa première participation aux Jeux du Canada. Cette saison, sous les directives de Joël Perrault, les Vikings ont terminé premiers au classement général de la LHM18AAAQ, devant les 14 autres formations.
Le hockeyeur a été repêché en 2001 dans la Ligue nationale de hockey (LNH) par les Mighty Ducks d’Anaheim. Il a joué 96 matchs dans la LNH avec les Coyotes de l’Arizona, les Blues de Saint-Louis et les Canucks de Vancouver, récoltant 12 buts et 14 aides pour 26 points. Il a complété sa carrière de joueur en Europe.
Attentes élevées
Lors des tournois préparatoires précédant les Jeux du Canada, l’équipe du Québec en ringuette a tout raflé. « On a beaucoup d’espoir. On vise l’or. La route est longue, mais on a les capacités pour le faire », avait exprimé Mme Plante après le deuxième match du tournoi à la ronde.
Toutes les provinces y ont été représentées, à l’exception de Terre-Neuve. Les territoires non plus n’avaient pas d’équipe. Les femmes y ont entre 16 et 20 ans.
Lors des derniers Jeux du Canada en 2019, l’équipe du Québec avait remporté l’or au hockey. Il s’agissait d’une première en plus de 30 ans. « C’est sûr que la compétition est forte, mais on a une bonne équipe très rapide avec beaucoup de talent. Chaque match est chaudement disputé. On espère revenir avec notre objectif », avait témoigné Joël Perrault après les trois parties du tournoi à la ronde. Au hockey, toutes les provinces et les territoires ont une délégation. Ce sont les meilleurs joueurs de 15 ans qui sont réunis pour cette compétition. Ceux-ci seront admissibles au repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
Bâtir la chimie
Depuis septembre 2021, les joueuses de ringuette du Québec participent à des camps. À chacun, des athlètes ont été sélectionnées pour le suivant, alors que d’autres se sont fait remercier. Si bien qu’en juin dernier, il ne restait qu’une trentaine de joueuses. Pour les Jeux du Canada, le nombre est descendu à 17. « Depuis, les filles se voient au moins une fois par mois. Depuis janvier, c’est chaque fin de semaine, pour s’assurer que la chimie est là », établit Mme Plante. Dans l’attente des Jeux, l’équipe du Québec a d’ailleurs joué contre des équipes de la LNR pour garder la forme.
Au hockey, le processus visant à installer la chimie a débuté à l’été 2021. Le personnel d’entraîneurs est en évaluation depuis presque deux ans par l’entremise de différents camps. « Les jeunes se connaissent beaucoup à travers ces camps-là. On a une très bonne chimie. C’est un bon groupe de jeunes qui vivent une belle expérience », explique M. Perrault.
Résultats
Après avoir connu une ronde préliminaire difficile en essuyant deux revers en trois joutes, l’équipe du Québec de ringuette s’est bien reprise. Elle n’a tout d’abord fait qu’une bouchée de la Nouvelle-Écosse en les écrasant par la marque de 12 à 3 afin de se qualifier pour les quarts de finale. Les Québécoises ont ensuite disposé de l’Ontario par la marque de 8 à 4 avant de se départir des insulaires locaux 11 à 4, en demie-finale. Les femmes ont bouclé leur voyage en raflant l’or face aux Albertaines dans une victoire se soldant par le pointage de 4 à 3.
De leur côté, les hockeyeurs québécois avaient bien amorcé le tournoi à la ronde initiale en remportant deux victoires en trois parties. Ce résultat leur a permis de passer directement aux quarts de finale dans lesquels ils ont vaincu l’Alberta 8 à 2. Les gars ont toutefois baissé pavillon en demie-finale, vaincus 4 à 3 par la Saskatchewan. Les Québécois reviennent en province avec la médaille de bronze au cou, battant la Colombie-Britannique 7 à 3 en finale de consolation.
Toujours populaire?
Depuis une bonne dizaine d’années, les jeunes filles migrent vers le hockey plutôt que de s’inscrire systématiquement à la ringuette, comme ce fut le cas à une certaine époque. La ringuette est-elle encore populaire? « Je n’ai pas vu de différence. La Rive-Sud développe très bien ses joueuses de ringuette. On a vu une baisse dans d’autres régions, mais pas ici », termine la Carignanoise.