Des enjeux pour tous

Au terme de la COP 27, Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, quels sont les enjeux sur le plan environnemental de la part des villes, des élus et des organismes?

Chambly décline son PLAN D’ACTION Politique environnementale 2022-2027 en cinq axes. Dans chacun de ces axes découlent divers objectifs. À même le guide, les objectifs sont détaillés à l’aide de mesures, d’actions prioritaires, d’échéanciers, de responsables partenaires, d’indicateurs, de valeurs de référence et de cibles.

Marieville

À Marieville, la protection de l’environnement a été identifiée comme un des grands objectifs au sein de son Plan stratégique 2021-2025. La Municipalité souhaite « agir comme leader en matière de protection de l’environnement ».

À la suite de l’entrée en vigueur de Schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR) de la MRC de Rouville en mai 2015, de nouvelles orientations et obligations s’imposent à la Ville en matière de développement durable. Ainsi, la Ville doit maintenant développer, renforcer ou intensifier son cadre réglementaire en matière de protection des nappes d’eau souterraines considérées à risque ou vulnérables, de réduction de consommation d’eau potable, de protection du territoire boisé et de protection des milieux humides. Pour assurer une gestion durable de l’urbanisation, elle doit aussi avoir un cadre réglementaire visant d’abord à réduire les changements climatiques, les émissions de gaz à effet de serre sur son territoire et la création d’îlots de chaleur, puis à maintenir la qualité de l’air malgré sa croissance démographique et l’intensification urbaine. 

Marieville s’est déjà investie en matière de gestion durable, notamment par l’aménagement de parcs végétalisés répartis sur l’ensemble de la zone urbaine, l’adoption et l’application d’un programme de mise aux normes des installations septiques sur son territoire. Dans le cadre de son projet de récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage des fleurs, des bacs et des jardinières de son territoire, la Ville avait recueilli près de 13 000 gallons d’eau entre mai et septembre 2016, grâce à son système de gouttières et de réservoirs de certains bâtiments municipaux. 

La Ville a aussi modifié le règlement de zonage pour certains éléments en lien avec les changements climatiques.

COVABAR

Le COVABAR est l’organisme de bassin versant qui coordonne la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) pour son territoire, et ce, dans une approche de développement durable. L’adoption de l’approche par la GIRE permet de considérer les intérêts environnementaux, économiques et sociaux, d’obtenir une vision globale des usages de l’eau et des effets de ceux-ci sur la ressource ainsi que d’impliquer les acteurs de l’eau dans les processus de décisions. Le mandat octroyé à COVABAR consiste avant tout à élaborer et à mettre à jour le Plan directeur de l’eau (PDE) ainsi qu’à assurer sa promotion et sa mise en œuvre auprès des acteurs du milieu. La consultation de la population et de l’expertise locale offerte permet d’élaborer un PDE reflétant les priorités et les besoins qui existent sur tout le territoire du bassin versant.

Parmi les enjeux principaux, le directeur général, Sylvain Lapointe, parle financement. Il souligne la nécessité qu’ont les municipalités à investir pour diminuer les surverses qui se déroulent dans la rivière Richelieu. L’organisme se dit aussi alerte en matière de protection de milieux humides qui ont diminué en Montérégie. En ce sens, les MRC en sont à finaliser leurs plans régionaux des milieux humides et hydriques (PRMHH). Le document de réflexion stratégique vise à intégrer la conservation des milieux humides et hydriques à la planification de l’aménagement du territoire, en favorisant un développement durable et structurant.

Le mandat du COVABAR se concrétise dans diverses interventions telles que : la sensibilisation et l’éducation, les chantiers d’aménagement, les interventions de protection des espèces fauniques et floristiques avec statut de protection, ainsi que l’implication des citoyens, après la formation et la concertation de ceux-ci.

Arroser son asphalte

Pratiquement tout le monde a dans son entourage ce voisin qui, par une chaude journée ensoleillée d’été, arrose méticuleusement son allée asphaltée, muni de son boyau d’arrosage. « Laver son asphalte pour laver son asphalte, tant qu’à moi, ça reste quelque chose d’assez hérétique. Les gens n’ont pas conscience du coût de l’eau. Si vous marchiez deux kilomètres pour aller chercher dix gallons d’eau, le nettoyage de l’auto serait pas mal plus secondaire », termine Sylvain Lapointe.