Des dons à la portée des voleurs
Aux sources du Bassin de Chambly n’a pas l’intention de restreindre l’accès à sa cour arrière pour obliger les donateurs à remettre leurs dons pendant les heures d’ouverture, alors que deux voleurs sans scrupules avaient le champ libre pour s’emparer de p
Malgré cet événement, l’organisme n’est pas prêt à fermer l’accès aux gens qui souhaitent donner en dehors des heures d’ouverture. Mme Grenier croit que les gens continueraient de venir porter du matériel, même si l’accès était bloqué.
«On ne veut pas se tirer dans le pied. Nous ne voulons pas perdre les dons reçus parce que nous ne sommes plus ouverts. Même si on maintient l’accès à l’extérieur, on encourage tout de même fortement les gens qui veulent faire une bonne action à le faire lorsque nous sommes ouverts », mentionne Yolande Grenier, directrice générale de l’organisme.
Le matériel plus fragile comme la vaisselle ou les objets plus grands peuvent être laissés dans des étagères à cet effet. Puisqu’ils sont accessibles, il est donc très facile pour les voleurs de venir se servir.
« Avant, nous n’avions pas d’étagère et les gens laissaient leurs dons partout éparpillés. C’était encore pire. Même si on fermait la cour, les gens viendraient porter leur matériel quand même. Ce serait le trottoir qui serait rempli et ça ne ferait que de repousser le problème », croit Mme Grenier.
Des pics anti-vols
Un conteneur est toutefois à la disposition des gens, qui peuvent faire glisser leurs dons de vêtements et d’objets qui ne sont pas fragiles dans une chute.
« Même si les gens déposent leurs dons dans la chute à cet effet, il y a des gens qui sont quand même rentrés dans la chute pour ouvrir les sacs et pour voler. Nous avons même dû mettre des pics au bout de la chute », raconte-t-elle.
Pour tenter de régler le problème, l’organisme a allongé ses heures d’ouverture, a installé des affiches et des caméras de surveillance pour aviser que le matériel laissé leur appartient et encourage les gens à venir déposer leurs dons lorsque l’organisme est ouvert autant que possible.
« Nous avions même déjà pensé avoir un chien de garde, mais on s’est dit que ça pourrait peut-être dissuader des gens de venir. On envisage même allonger nos heures d’ouverture pour ajouter une plage horaire le dimanche. Nous n’avons pas les moyens de payer quelqu’un 24h par jour 7 jours sur 7 pour surveiller », soutient Yolande Grenier.
Pas l’impression de voler
Le CAB de Saint-Césaire possède 11 conteneurs de ce genre au total, dont 4 à Saint-Césaire. La directrice générale Nicole Vincelette remarque que certains vols surviennent lorsque les boîtes sont pleines.
« Le problème, c’est que les gens n’ont pas l’impression de voler comme ce sont des dons. Ils ne réalisent pas que c’est notre source de revenus. Notre autre problème, c’est que souvent, les gens viennent porter leurs déchets ici, mais ils ne réalisent pas que nous devons payer pour le service de conteneur », conclut Mme Vincelette.
Du côté du Centre d’Action Bénévole (CAB) de la Rive Sud, l’organisme est rarement victime de vol, lorsque la chute à dons est pleine.