Des cotes à la hauteur des besoins
RÉACTIONS. Les commissions scolaires des Patriotes (CSP) et des Hautes-Rivières (CSDHR) soutiennent que la baisse des cotes de la majorité des écoles entre 2015 et 2016 est due à leur transparence, car plus de travaux à réaliser ont été déclarés au min
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Selon le directeur aux ressources matérielles de la CSDHR, François Bergeron, il n’y a pas eu de dégradation préoccupante des bâtiments au cours des douze derniers mois. Ce dernier associe plutôt cette baisse à une grande tournée d’évaluation ordonnée par le ministère.
« Nous avons un nouvel outil numérique qui nous permet d’avoir un meilleur topo de l’état de nos bâtiments. Cela nous a permis de compiler de nouveaux travaux qui n’avaient jamais été déclarés », a-t-il expliqué.
M. Bergeron a souligné qu’il ne s’agit pas nécessairement de rénovations urgentes. Lors d’une inspection, tout y passe. Toilettes, égouts, toitures, ventilation, fenestration, planchers, rampes, murs, plafonds ou éclairage, chaque élément qui devra être changé dans un horizon de cinq ans est noté.
Le directeur général intérimaire de la CSP, Luc Lapointe, a fait les mêmes déclarations lors du conseil des commissaires du mois de mars.
« Plus une commission scolaire fait bien ses devoirs, plus elle est précise et attentive à l’état de ses immeubles, plus ce document-là est bien documenté », a-t-il expliqué. Il faisait référence aux données rendues publiques par le ministère de l’Éducation à la suite d’une demande d’accès à l’information.
En entrevue avec le Journal de Chambly, il a affirmé que la nouvelle plateforme doit être vue comme un outil de communication entre les commissions scolaires et Québec et non comme une méthode de classement.
« On a identifié plusieurs travaux, plusieurs projets à faire, alors ça démontre que l’on est proactif et que l’on s’occupe de nos écoles », a renchéri la présidente de la CSP, Hélène Roberge.
Argent nécessaire
Le député de Chambly, Jean-François Roberge, est d’accord avec l’argument des commissions scolaires quant à l’impact des demandes adressées au ministère sur la cote.
« Une commission scolaire qui ne ferait pas de demandes au ministère pour améliorer ses écoles aurait une meilleure note », a-t-il déclaré.
Selon M. Roberge, c’est au gouvernement d’investir davantage pour que les cotes des écoles augmentent.
« Année après année, le gouvernement n’a pas répondu aux demandes des commissions scolaires qui voient des écoles dépérir, a-t-il déploré. Le gouvernement donne une enveloppe à peine suffisante pour réparer celles qui sont déjà en grand manque. »
« Il faut aller aux urgences, mais on néglige l’entretien, a ajouté le député. Le budget n’est pas suffisant pour remettre en état l’ensemble du parc-école et ça fait 15 ans que c’est comme ça. »
Jean-François Roberge estime qu’il faudrait 3,5 milliards de dollars pour remettre à neuf le parc-école de l’ensemble du Québec. Il croit que, si le gouvernement débloquait les fonds maintenant, cela pourrait se faire en cinq ans.
Selon le Plan annuel de gestion des investissements publics en infrastructures 2016-2017 du gouvernement, la somme nécessaire pour que toutes les écoles du Québec aient ou cote de « C » ou plus est de 1,5 milliards de dollars.
La CSP a reçu 17 M$ pour 2016-2017. Il s’agit d’un montant plus élevé que les 10 M$ qu’elle reçoit habituellement. Le directeur général intérimaire de la CSP, Luc Lapointe, espère que le gouvernement continuera dans la même lignée.
Au moment de mettre sous presse, l’attachée de presse du ministre de l’Éducation, Marie B. Deschamps, n’avait pas répondu à la demande d’entrevue du Journal du Chambly. Elle avait simplement indiqué que c’était aux commissions scolaires de répondre aux questions à propos des infrastructures.