Des cônes plantés dans le décor
Depuis plus de cinq ans, des cônes traînent aux abords de la route 133, à Richelieu, longeant la rivière du même nom. Pourtant, personne n’y travaille.
Un risque d’affaissement a été identifié en 2017 en marge de la route 133 à Richelieu, à la hauteur de la rue Alexandre (entre l’autoroute 10 et la route 112). Une intervention de stabilisation de talus est requise sur environ 130 mètres. Deux ponceaux doivent aussi être changés.
« Un rappel des meilleures pratiques par rapport à la gestion des cônes a été effectué auprès des équipes du Ministère. »
– Karine Abdel
Érosion des berges
L’érosion des berges le long de la rivière Richelieu sur les routes 133 et 223 est un phénomène qui peut provoquer des dommages aux propriétés riveraines, aux habitats naturels ainsi qu’aux infrastructures routières le long du cours d’eau. L’implication du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) est donc de mise dans ce dossier.
Le 22 décembre 2021, une demande d’autorisation ministérielle du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) pour les travaux de stabilisation de talus au bord de la rivière Richelieu, à Richelieu, a été reçue au MELCCFP.
Après l’analyse de la demande, une série de questions a été transmise au MTMD par le MELCCFP afin de compléter l’analyse pour être « en mesure d’évaluer les impacts du projet sur l’environnement ». La demande d’autorisation a été fermée au MELCCFP le 17 mars 2023 à la suite du retrait du demandeur du MTMD.
Le MTMD a indiqué qu’afin de « répondre adéquatement aux questions reçues par le MELCCFP, cela prendrait plusieurs mois ». Le MTMD a indiqué qu’il soumettra une nouvelle demande au MELCCFP ultérieurement. Une partie du secteur étant située en zone agricole, une autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) est aussi requise.
Initialement, les travaux devaient se faire en 2022, mais ils n’ont pas pu se réaliser à cause de problèmes d’approvisionnement. Aucun soumissionnaire n’a levé le bras. L’échéancier de réalisation des travaux ne peut être précisé pour le moment.
Plantés dans le décor
Plantés dans le décor, des cônes trônent au fil de cette inactivité de longue date. La signalisation est en place « pour forcer la déviation afin d’éloigner la circulation de la rive », explique au journal Karine Abdel, porte-parole du MTQ. Le Ministère indique que la configuration des voies de circulation demeurera en place « jusqu’à ce que les travaux de stabilisation des talus soient réalisés ». Les cônes seront ensuite retirés, mais les bollards resteront.
Il y a deux semaines, le journal La Presse révélait une dizaine de balises traînant sur un tronçon de rue du centre-ville de Montréal depuis au moins 16 ans. « Un rappel des meilleures pratiques par rapport à la gestion des cônes a été effectué auprès des équipes du Ministère afin de préciser que les cônes qui ne sont pas requis pour la réalisation de travaux imminents ou pour des entraves imminentes dans les emprises du Ministère doivent être retirés », mentionne Mme Abdel.