Des ajustements attendus
Depuis plus d’un mois, exo propose son nouveau circuit aux usagers. Si certains louent le service entre les villes du secteur, d’autres s’emportent contre un service qu’ils jugent insuffisant.
Chloé descend du bus de retour du CÉGEP de Saint-Jean-sur-Richelieu en cette fin d’après-midi au stationnement incitatif de Chambly. Désormais habituée de la ligne 685, la jeune étudiante regrette l’ancien système. « Le matin, on arrive à cinq minutes du début des cours. Je n’ai même pas le temps d’aller à mon casier. Et nous n’avons pas le choix puisque le bus que nous empruntons est le premier de la journée. »
« J’ai pris un abonnement pour le mois d’août, j’en suis rendu à huit plaintes et rien ne bouge! » – Un usager de la ligne 385.
Le soir, ce n’est pas évident non plus selon le témoignage d’une mère de famille qui a souhaité rester anonyme. « Les horaires de départs des bus ne sont pas adaptés, explique-t-elle. Lorsqu’elle termine les cours à 16 h, ma fille doit attendre le bus de 18 h 15 pour revenir. Elle doit donc attendre 2 h 15 pour rentrer, si bien qu’elle a perdu son emploi. On veut que les jeunes se responsabilisent en travaillant mais on ne les aide pas. »
Un autre usager tempête contre la ligne de taxi-collectif 385 qui joint la rue Industrielle au terminus de Chambly. « Cela fait plusieurs fois qu’il ne passe pas. J’ai pris un abonnement pour le mois d’août, j’en suis rendu à huit plaintes et rien ne bouge! »
Des points positifs
Mais tout n’est pas noir chez les usagers. Les kilomètres abandonnés par les lignes express jusqu’à Montréal sont redistribués entièrement sur la Rive-Sud. Si bien que Liam ne boude pas son plaisir. « La ligne Chambly – Marieville fonctionne très bien. Je peux rejoindre facilement mes amis. »
Le jeune surnommé « French » souligne la qualité des informations sur le site d’exo. « C’est vrai qu’il faut un temps d’adaptation à ce nouveau système mais les informations sont vraiment synchronisées. C’est parfait de ce côté-là. »
La compagnie exo a pris en compte les différentes critiques pour améliorer son service. « Les horaires des autobus desservant les CÉGEPs sont majoritairement planifiés en fonction des heures de début et de fin des cours, mais nous avons aussi des contraintes opérationnelles et nous allons continuer d’analyser les commentaires des usagers pour identifier les pistes d’amélioration possibles suite à la rentrée, explique-t-elle. Par exemple, concernant le CÉGEP de Saint-Jean-sur-Richelieu, le nombre de départs est équivalent à ce qu’il y avait auparavant. Par contre, certaines heures de passage ont été légèrement modifiées et nous sommes maintenant au courant d’une problématique concernant spécifiquement les étudiants qui terminent leurs cours vers 16h puisque le départ de l’autobus serait trop près de l’heure de fin du cours. Nous sommes déjà en train de voir quels ajustements nous pouvons apporter. »
Des problèmes pris en compte
Le circuit de bus a été chamboulé cet été mais exo reste au contact du terrain afin de pouvoir régler les problèmes constatés. « Lorsque de nouvelles situations problématiques sont portées à notre attention, comme ici dans le cas du début de la journée au même CÉGEP, nous analysons les améliorations possibles et essayons de faire les aménagements pour corriger la situation. »
Enfin, le problème des bus qui ne passent pas. « On a pris les mesures pour pallier à certains manquements. Mais si un chauffeur se désiste à la dernière minute, il est compliqué de trouver un remplaçant. On est actif à ce sujet. La pénurie de main-d’œuvre continue malheureusement à perturber nos services. Cette pénurie est une réalité qui touche toutes les industries au Québec et les organismes de transport collectif n’y échappent pas. »