Des absences remarquées
Le Syndicat de Champlain du personnel enseignant et de soutien présente une série d’entrevues diffusées sous forme de baladodiffusions avec les différents partis politiques. Certains partis n’ont pas répondu à l’appel.
C’est le cas de la CAQ et du ministre de l’Éducation sortant, Jean-François Roberge. « Malheureusement, nous avons dû décliner, puisqu’un enjeu d’horaire ne permettait pas à M. Roberge d’y participer », justifie l’équipe du député de Chambly. Le Parti conservateur du Québec (PCQ) a également brillé par son absence après avoir répondu positivement à priori. « Ils nous ont laissé tomber à la dernière minute sans plus ou moins nous donner d’explications », énonce Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain.
L’objectif desdites capsules est d’entendre ce qu’ont à dire les candidats sur les enjeux en éducation. Vincent Michaux St-Louis, candidat pour le Parti Québec solidaire (QS) dans la circonscription de Chambly, Marwah Rizqy, députée sortante du Parti libéral du Québec (PLQ) de la circonscription de Saint-Laurent et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation lors de la précédente législature, et Suzanne Tremblay, candidate dans Marguerite-Bourgeoys pour le Parti québécois (PQ), se sont prêtés à l’exercice.
« L’éducation ne semble pas être au jeu. On n’en entend à peu près pas parler. » – Jean-François Guilbault
Les trois candidats ont été soumis aux mêmes questions. Les thématiques abordées ont notamment été la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau, la composition de la classe et la lourdeur de la tâche en général. Novembre dernier marquait les 25 années de la Loi sur l’équité salariale visant à offrir un salaire égal aux hommes et aux femmes pour un travail comparable. « Cette loi a ses limites et manque de mordant », avance M. Guilbault. Les trois candidats ont donc également été interpellés à ce sujet quant à leurs intentions à faire respecter cette loi et à éliminer les écarts salariaux qui se perpétuent entre les sexes.
Un goût amer
L’absence du ministre de l’Éducation sortant laisse un goût amer dans la bouche du chef syndical. « On ne le voit plus sur aucune tribune pour parler du sujet qui le concernait. Les membres que l’on représente se questionnent quant à l’importance qu’accorderait un gouvernement caquiste à l’éducation », mentionne M. Guilbault. En ce sens, il note une tangente au cours de la campagne électorale actuelle : « L’éducation ne semble pas être au jeu. On n’en entend à peu près pas parler, malgré nos tentatives de remettre le sujet à l’ordre du jour », résume le président syndical.
À la suite des baladodiffusions, il constate que, tous partis confondus, les propositions concrètes permettant une amélioration des conditions de travail ont été timides. « C’est ce qui a été décevant des différentes entrevues obtenues. »
Les baladodiffusions montées durent environ 25 minutes. Elles sont offertes, depuis cette semaine, sur les supports numériques du Syndicat de Champlain ainsi que sur les plateformes numériques auditives connues.