Déneigement : la facture pourrait être salée

Les prévisions budgétaires de déneigement de Chambly et de Richelieu risquent d’être à la hausse en 2018 au vu de l’hiver qui n’a pas encore terminé de montrer ses différentes facettes.
Michel Potvin est directeur des Travaux publics de Chambly depuis 2012, après avoir occupé le poste de contremaître adjoint et contremaître à partir de 2002. « Un hiver particulier avec parfois 2 à 3 jours de précipitations rapprochées où l’on a des périodes assez complexes avec un cocktail de neige, de pluie, de verglas, et de grêle. »
Chambly et Richelieu, à l’instar de plusieurs municipalités de la région métropolitaine, ont reçu jusqu’à présent plus que la moyenne enregistrée annuellement, soit environ 2 mètres. Il reste encore quelques semaines avant de voir si on va dépasser le record des 371 cm de 2007-2008.
370 km à déblayer
À Chambly, détaille Michel Potvin, sur la quantité budgétée pour cet hiver en matière d’abrasif, il n’en reste que 10 %. Dit autrement, il ne subsiste que 10 000 $ sur le montant de 140 000 $. Entre le 1er décembre 2017 et le 13 février 2018, les employés cols-bleus ont effectué environ 2 000 heures de plus en comparaison à l’année dernière qui avait été, selon le directeur des Travaux publics, un hiver normal. La Ville donne très peu de contrats de déneigement au privé.

« Le déneigement prend environ six heures le jour à cause entre autres des véhicules garés, et quatre heures la nuit. » – Michel Potvin

Le budget annuel de déneigement de Chambly tourne autour d’un million de dollars. Michel Potvin précise toutefois que la facture de l’essence, de l’entretien, des bris mécaniques et de la dépréciation des véhicules est incluse dans un autre poste budgétaire que celui du déneigement.
La gestion de l’épisode du verglas suivi de pluie puis de glaciation de la chaussée n’a pas été facile pour les Travaux publics de la Ville. La chaussée glacée pourrait être la cause de certains bris aux véhicules de déneigement. D’ailleurs, lors du passage du Journal mercredi dernier, une souffleuse attendait d’être réparée alors qu’un autre véhicule se trouvait à l’extérieur pour les mêmes motifs.
Sur les 22 cols bleus, 16 sont affectés au déneigement des 135 km de voies qu’il faut parcourir dans les deux sens. « Le déneigement prend environ six heures le jour à cause entre autres des véhicules garés, et quatre heures la nuit », illustre le directeur.
La Ville possède par ailleurs un logiciel qui lui permet de suivre en temps réel les différentes équipes de déneigement. Un moyen aussi pour ne pas oublier de déneiger des endroits, ajoute Michel Potvin.
Quant au site de déneigement, Chambly bénéficie d’un terrain capable de recevoir une bonne quantité de neige. Les eaux de fonte sont ensuite décontaminées et renvoyées dans les fossés.
Si la tendance se maintient…
La municipalité de Richelieu réserve 176 129 $ pour déneiger les 60 km de chaussée dans les deux directions. Sont exclus les 15 km qui relèvent du ministère des Transports du Québec. Daniel De Brouwer, directeur général, mentionne de plus qu’environ 30 km de voies dans des secteurs ruraux sont sous contrats.
« Si la tendance se maintient et que l’on assiste à un hiver tardif, on s’attend à environ de 20 à 25% d’augmentation du budget. » Celui-ci inclut l’abrasif et les heures supplémentaires des employés.
Le directeur général précise que l’hiver dernier, l’augmentation était de 10 % en comparaison à 2016. Il a tenu à souligner les efforts qu’il faut mettre pour s’adapter aux fluctuations de la température et surtout assurer la sécurité des gens. « Les citoyens nous disent que la ville est bien déblayée. »
Daniel De Brouwer dit espérer un printemps hâtif et un hiver tardif au cours des deux derniers mois de 2018, ce qui réduirait un peu la facture.
Question :
Aimez-vous l’hiver ?