Démolition de la maison Boileau: l'opposition fait pression sur la ministre
Des défenseurs de la maison Boileau étaient réunis mercredi matin à l’Assemblée nationale pour faire pression sur la ministre de la Culture, Hélène David et réclamer un avis d’intention de classement du bâtiment bicentenaire. Le ministère doit rendre une
Des membres de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, des Amis de la Maison Boileau et de la Fédération Histoire Québec entouraient les députés péquistes Véronique Hivon et Dave Turcotte lors de la conférence de presse. Ils souhaitaient envoyer un signal clair à la ministre: la maison Boileau a un potentiel historique et architectural indéniable et doit être sauvée.
L’attaché de presse de la ministre David, Karl Filion, a confirmé au Journal de Chambly qu’aucune décision n’avait été prise pour l’instant et que le ministère continuait d’étudier le dossier.
«Ça ne devrait pas tarder, nous faisons le plus vite possible tout en le faisant bien», a-t-il mentionné, tout en rappelant que le ministère n’a reçu la demande de classement que le 7 avril.
Gagner du temps
Le député de Saint-Jean, Dave Turcotte, a rappelé mercredi que la ministre, en émettant un avis de classement du bâtiment, avait le pourvoir de faire gagner du temps. «Il faut du temps pour l’admirer [la maison Boileau], il faut du temps pour la sauver.»
Sa collègue Véronique Hivon avait fait la même demande en chambre la semaine dernière. La ministre avait alors répondu que le dossier serait examiné en détails. Les propriétaires de la maison ont accepté d’attendre jusqu’au 29 avril avant de démolir la maison, malgré le permis émis par la Ville de Chambly.
Joute politique
Le député caquiste de Chambly, Jean-François Roberge se désole que les députés du Parti Québécois aient choisi de politiser l’affaire. Il estime toutefois que le travail se fait en coulisses, puisqu’il est notamment en contact avec le cabinet depuis quelques semaines. Il a d’ailleurs parlé à la ministre mercredi matin.
«Elle m’a confirmé qu’elle essaierait d’avoir une réponse d’ici 48 heures, soit avant la fin du délai, a-t-il précisé. Le plus important, c’est que des experts se penchent sur ce cas. […]Qu’on garde la maison ou qu’on la perde, ce sera pour toujours.»
À la période des questions, la semaine dernière, la ministre David avait notamment évoqué le nombre important de maisons patriotes protégées dans le secteur et le mauvais état de la maison Boileau. Or, le député de Chambly estime que le bâtiment doit être protégé, peu importe les maisons existantes ailleurs.
«Que d’autres maisons soient protégées n’enlève rien à la maison Boileau. Ça n’apporte rien aux citoyens de Chambly qu’il y en ait ailleurs dans la région. Cet argument ne tient pas la route.»