Déménagement de l’école aux adultes : les élus de Chambly inquiets
ÉDUCATION. Le déménagement envisagé du Centre de formation du Richelieu (CFR) de Chambly vers McMasterville soulève bien des questions auprès du député Jean-François Roberge et du maire de Chambly, Denis Lavoie.
Le point de service de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) se trouvant sur le boulevard Industriel, à Chambly, pourrait migrer vers les locaux qui abritent présentement le pavillon des Porteurs d’espoir, à l’École d’éducation internationale (ÉÉI) de McMasterville.
«La décision n’est pas prise alors je ne peux pas la critiquer, mais elle m’inquiète, admet M. Roberge. Je ne vois pas comment nous pourrions assurer la persévérance scolaire avec une telle mesure. En s’éloignant, on risque de briser le fil fragile qui arrive à raccrocher les étudiants.»
Ce dernier compte communiquer avec la CSP pour discuter de la situation. Selon lui, les besoins sont bien présents à Chambly, compte tenu du large bassin démographique.
Le maire déplore que les jeunes de Chambly soient redirigés à 25 minutes de route. Le point de service à Chambly accueille l’équivalent de 50 élèves à temps plein cette année.
«Y a-t-il quelqu’un qui va comprendre que la plus grosse ville de la Vallée, c’est nous autres? Si l’objectif est d’avoir des points de service plus près des gens qui ont des besoins, McMasterville compte 5000 habitants par rapport à 30 000 à Chambly. C’est clair qu’il va y avoir beaucoup de monde là-bas», ironise M. Lavoie.
Emplacement stratégique
À la CSP, on considère que l’ÉÉI est plus accessible étant donné son emplacement à proximité de la route 116.
Cette indication laisse le député et le maire perplexes, ceux-ci rappelant le mérite du système de transport en commun de Chambly.
«Notre transport en commun est non seulement accessible, mais en plus il est gratuit. On n’a pas de leçons à prendre, on les donne», lance d’un ton ferme M. Lavoie.
Des précédents
Le propriétaire des locaux du boulevard Industriel, Claude Beauregard, n’a pas été mis au courant de cette possibilité par la CSP. Il mentionne toutefois qu’il ne s’agit pas d’une première, puisque la Commission scolaire réévalue régulièrement si elle renouvelle son bail.
«C’est certain que j’aimerais qu’ils restent. Ils signent toujours des baux à moyen terme. Leur bail se termine en août 2017», mentionne le propriétaire.
Denis Lavoie tempère tout de même son propos, assurant qu’il respectera la décision administrative. «Ils peuvent déménager, je n’ai pas de problème, mais trouver des raisons fallacieuses, ça j’ai un problème. S’ils veulent le faire pour des questions financières pour des rationalisations de coûts, qu’ils aient le courage de le dire», remarque-t-il.
Pas coulé dans le béton
Selon la porte-parole de la Commission scolaire, Lyne Arcand, la décision n’a toujours pas été prise. La CSP souhaite se garder cette option, mais cela n’implique pas nécessairement le déménagement du pôle de Chambly.
«L’idée est d’être plus proche de la demande. Si un point de service déménage, les élèves ne se retrouveront pas sans services», assure Mme Arcand.