Défibrillateurs: La Régie songe à aller de l'avant

DÉFIBRILLATEURS. La Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent étudie présentement la recommandation du coroner André Dandavino d’équiper les véhicules de patrouille de défibrillateurs, alors que plusieurs services de police possèdent déjà c

«Nous attendrons les recommandations du ministère de la Sécurité publique à ce sujet», explique le Capitaine Yannick Parent.

Actuellement, le Service de police de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu est le seul de la région qui a muni l’ensemble de ses véhicules de patrouille de défibrillateurs et c’est le premier à avoir obtenu cet équipement puisqu’il le possède depuis 2011.

Les 25 défibrillateurs portatifs, d’une valeur de 50 000 $, ont pu être acquis grâce à un appui financier des Services préhospitaliers d’urgence de l’Agence de santé et de services sociaux de la Montérégie.

Du côté de la Sûreté du Québec (SQ), un projet-pilote a débuté en 2013 à la suite de recommandations de coroners. À ce jour, près de 75% des véhicules sont équipés de défibrillateurs et la SQ prévoit qu’ils le seront tous prochainement.

Toujours en 2013, le Service de police Roussillon s’est vu offrir quatre défibrillateurs par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC dans le cadre de son programme national d’accès public à la défibrillation. Un véhicule de patrouille de chacun des secteurs possède désormais cet équipement.

Une formation requise

Dans son rapport le coroner suggère aussi que de la formation soit mise à la disposition des policiers. Toutefois, pour le moment, la Régie n’a pas procédé à des changements spécifiques.

Yannick Parent précise toutefois que la formation de réanimation cardiorespiratoire (RCR), suivie par tous les policiers, inclut les manœuvres de réanimation et même l’utilisation d’un défibrillateur. Mais si la Régie se munit de nouveaux équipements, une formation sera offerte au personnel, soutient-il.

Du côté de Saint-Jean-sur-Richelieu, les agents ont suivi un cours avancé de quatre heures sous la supervision du Centre de réanimation du Haut-Richelieu et de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC lorsque l’équipement a été reçu.

Pour ce qui est de la Sûreté du Québec, la formation est plus laborieuse, car elle dure une journée complète et inclut non seulement l’apprentissage de l’utilisation de l’appareil, mais aussi les aspects administratif, psychologique et légal, afin de savoir quoi faire en cas d’ordonnance de non-ranimation.

La défibrillation en chiffres

40 000 arrêts cardiaques par année au Canada

7 à 10 % de diminution  du taux de survie par minute avant la défibrillation

75 % d’augmentation des chances de survie avec un défibrillateur et le RCR