Décès de Mélissa Cadorette-Gagnon en attente d'une greffe de cœur et de poumons

HOMMAGE. Mélissa Cadorette-Gagnon occupait depuis la rentrée son emploi de rêve: directrice-adjointe de l’école primaire Crevier, à Marieville. Malheureusement, la jeune femme de 32 ans est décédée en mars, alors qu’elle attendait une greffe de cœur et de

«Positive, enjouée, remplie de joie de vivre, rassembleuse, brillante, toujours de bonne humeur», c’est en ces termes que Pétula Bouchard et Paula Tellier décrivent leur cousine. Tellement positive, que jusqu’à la fin, elles n’ont pas réalisé à quel point Mélissa était malade. Aujourd’hui, les deux sœurs ont accepté de raconter son histoire pour sensibiliser à l’importance du don d’organe.

En parler, encore

«Au salon funéraire, tout le monde a signé sa carte, raconte Paule Tellier. Il faut être conscientisé, en parler. La famille peut toujours refuser. Pourtant, il faut que les dernières volontés d’une personne soient respectées.»

Mme Bouchard ajoute que le processus de dons est méconnu. «C’est drôle, la mort est notre seule certitude dans la vie, mais on n’ose pas en parler. Il faut voir au-delà de notre propre mort. Le don d’organe est un geste de générosité.»

Toujours essouflée

C’est au retour d’un voyage au Mexique que l’hypertension pulmonaire est diagnostiquée chez la jeune musicienne, qui jouait de la flûte traversière et adorait la plongée sous-marine. Deux activités dont elle a dû faire le deuil au fil des ans. Elle y est pourtant retournée, il y a trois ans, avec sa bouteille d’oxygène, pour épouser «son beau Joël».

«J’ai l’impression que sa situation n’a pas été prise autant au sérieux que ça aurait dû l’être, même par les médecins. Elle a eu une attitude positive jusqu’à son décès et ça nous a joué un tour», se rappelle Mme Tellier.

Le soutien des élèves de l’école, dont elle a reçu de nombreuses lettres d’encouragement la semaine de son décès, a été très précieux pour la directrice-adjointe, affirme Mme Bouchard, qui était avec elle à l’hôpital. Ses collègues étaient aussi nombreux au salon funéraire, un baume pour la famille, qui savait qu’elle adorait son métier.

Lors de son décès, Mélissa était 19<+>e<+> sur la liste d’attente. Elle était sur la liste depuis l’été dernier. Il faut en général deux ans d’attente avant une greffe de poumons.

La Semaine de sensibilisation au don d’organes a lieu du 17 au 24 avril.

Rens.: www.transplantquebec.com