Débordement à l’urgence

Les urgences du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre (CISSSMC) composent avec les mêmes défis que vivent les autres régions du Québec.

Ça ne chôme pas aux urgences du CISSSMC. Les débordements sont occasionnés par une multitude de facteurs différents, notamment l’augmentation des volumes d’achalandage, la sévérité des cas et le manque de main-d’œuvre.   

L’enjeu de personnel est une réalité qui touche l’urgence, mais aussi les unités de soins. Le CISSSMC compte un total de 851 lits pour ses deux hôpitaux. Actuellement, 68 sont fermés en raison des enjeux de ressources humaines. 

851 C’est le nombre de lits que comptabilise le CISSSMC pour ses deux hôpitaux

Fréquentation à la hausse

Les motifs de consultation à l’urgence demeurent très variés. Pour le moment, le nombre de consultations pour les virus respiratoires et la COVID-19 ne représenterait pas la majorité des cas. L’accès à la première ligne médicale demeure un enjeu central : les usagers visitent l’urgence lorsqu’ils cherchent à obtenir des soins rapidement.   

L’Hôpital du Haut-Richelieu a reçu 59 715 visites en 2021-2022. Cela représente environ 164 visites par jour. En 2022-2023, l’établissement compte déjà à ce jour 33 684 visites, ce qui signifie approximativement 172 visites au quotidien. Chaque année, environ 15 % des visiteurs de l’urgence de l’Hôpital du Haut-Richelieu sont des priorités 1 et 2. Une priorité 1 signifie une prise en charge immédiate. Il est question de réanimation; de conditions qui menacent la vie ou l’intégrité d’un membre et qui nécessitent une intervention énergique et immédiate. Quant à elle, la priorité 2 signifie « très urgent »; conditions qui menacent la vie, l’intégrité d’un membre ou de sa fonction et exigeant une intervention médicale rapide.

Avec la hausse de fréquentations viennent les heures supplémentaires chez le personnel. Pour la période du 1er avril au 8 octobre 2022, le taux de temps supplémentaire dans les urgences, soit les heures de temps supplémentaire/les heures travaillées (excluant la main-d’œuvre indépendante), s’affichait autour de 10 % pour les deux hôpitaux.

Mesures de désengorgement

Le CISSSMC parle de différentes mesures pour remédier aux problèmes d’engorgement. L’organisation du travail des équipes de l’urgence est adaptée tous les jours afin de tenir compte de la situation et des ressources disponibles. « Lorsque les taux d’occupation dépassent un certain seuil, des actions de coordination sont mises en place rapidement », soutiennent les communications du CISSSMC.  

Différentes initiatives en médecine ambulatoire et dans les cliniques externes sont aussi déployées pour permettre la fluidité des services hospitaliers. 

Le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) fait partie des pistes de solutions. Il a été implanté pour permettre aux personnes sans médecin de famille d’obtenir un rendez-vous médical ou un service de santé adapté.

Les équipes du Soutien à domicile (SAD) sont aussi en action pour offrir les services qui répondent aux besoins de la clientèle aînée. 

En collaboration avec les transporteurs ambulanciers du territoire, le CISSS de la Montérégie-Centre multiplie les projets de paramédecine de régulation pour favoriser la prise en charge extrahospitalière de certains usagers de 50 ans et plus.

La nouvelle Clinique mobile de services de proximité, inaugurée en juillet dernier, est une ressource que peuvent utiliser les aînés plutôt que de se mouvoir vers les salles d’urgence.