De nouvelles règles pour certains chantiers

Depuis le 1er janvier, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) impose la présence d’un coordinateur de sécurité sur les chantiers de dix ouvriers ou plus conformément à la loi. Une nouvelle pas forcément bien accueillie par les professionnels. 

La loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail a pour objectif d’augmenter la prévention sur la santé et la sécurité sur les chantiers, tout en incluant la participation des employés. Ainsi, depuis le 1er janvier, un représentant en santé et sécurité devra être présent pour veiller sur la bonne application des consignes par et pour les ouvriers à temps partiel pour les chantiers comptant dix travailleurs ou plus et à temps plein pour les travaux joignant simultanément 100 ouvriers ou plus. Ce règlement concerne uniquement les exploitations entamées après le 1er janvier.

De plus, un plan de prévention est désormais obligatoire. Il doit inclure les risques identifiés ainsi que la manière de les contrôler voire d’y remédier, le processus de surveillance et les formations des personnes présentes sur le chantier. Des procédures sont aussi réclamées concernant les premières urgences.

Selon les statistiques de la CNESST, 71 personnes ont perdu la vie sur un chantier de construction en 2021, ce qui en fait le domaine le plus touché du Québec par les accidents. Un chiffre record qui inquiète les syndicats.

Interrogées sur l’efficacité de cette loi, les entreprises de la construction sur Chambly et ses environs se montrent réservées. Si certaines comprennent la nécessité d’encadrer davantage la sécurité sur le lieu de travail, d’autres y voient une complication. « Cela va d’abord engendrer plus de coûts, expliquent plusieurs propriétaires qui ont souhaité conserver l’anonymat. On est déjà venu nous voir à plusieurs reprises pour faire d’éventuels rappels au règlement. Les inspecteurs viennent poser des questions, cela fait perdre du temps sur notre travail alors que nous n’avons enregistré aucun accident de notre côté. Nos salariés savent ce qu’ils font. »