De l’aide pour Haïti

L’église de Sainte-Angèle-de-Monnoir sera l’hôte d’un conte de Noël visant à venir en aide à Haïti, le 11 décembre prochain, à 14 h.

Noël sans frontières est le nom du spectacle. Sous l’habile direction de Nathalie Audette au piano de Saint-Alexandre, l’ensemble vocal Chant libre composé de 18 chanteurs viendra présenter quelques-uns des plus beaux airs du répertoire de Noël dont Noël d’Ukraine, White Christmas et l’indémodable Minuit Chrétiens. « On veut apporter un peu de paix et de douceur », établit Mme Audette. Promettant de faire sourire, le spectacle se veut aussi une occasion de sortir de son isolement et de rassembler, chaleureusement. Les billets se détaillent à 10 $ chacun. Les portes de l’église ouvriront à 13 h 30.

Aider Haïti

Jean-Paul Bergeron est engagé, notamment dans la communauté de Sainte-Angèle-de-Monnoir. Il est l’homme derrière le concert Noël sans frontières. Son histoire est teintée d’Haïti, pays qu’il a visité et pour lequel il a consacré son altruisme. Le spectacle servira non seulement à ravir les oreilles et les yeux des spectateurs, mais aussi à amasser des fonds pour Haïti. « Nous en sommes à cette 8e vague de COVID-19 qui nous enquiquine depuis mars 2020. Cela dit, il faut continuer de faire attention. Rien de comparable avec la situation d’anarchie et de crise socio-sanitaire qui sévit présentement en Haïti. Quand on se compare, on se console », met en perspective M. Bergeron.

La dernière fois où l’homme est revenu d’Haïti coïncidait avec le début de la pandémie, soit le 20 mars 2020. Il n’y est pas retourné depuis. Ses raisons ne sont pas liées à la pandémie, mais bien au climat qui y règne, qu’il définit « de cocktail explosif ». L’argent qu’il a amassé dans le passé a permis entre autres de payer la scolarisation d’enfants parrainés. Sur place, il avait visité les cours d’alphabétisation, pour « constater l’assiduité des élèves adultes et ajuster les contenus à la réalité des personnes apprenantes ».

En plus du parrainage d’une centaine de jeunes de niveaux primaire et secondaire, des cours d’alphabétisation pour les adultes sont organisés.  « Près de 80 % de la population adulte haïtienne est analphabète et 70 % est au chômage sans aucune aide de l’État » dépeint M. Bergeron. Ces groupes de 20 adultes chacun suivent des cours d’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Habituellement, c’est environ 1 500 $ que Jean-Paul Bergeron amasse pour aider Haïti. « L’argent permet à plusieurs cohortes de jeunes Haïtiens d’espérer en un avenir meilleur. L’accès à une éducation de qualité demeure le plus bel héritage et la plus grande richesse dont dispose un être humain, quel que soit son pays d’origine », résume-t-il.

Une demande d’aide de ce pays a été formulée à l’ONU. « Compte tenu de la situation extrêmement grave, les efforts internationaux visant à renforcer le soutien à la PNH (police nationale d’Haïti) doivent avoir pour objectif de réduire la capacité des gangs armés à bloquer l’accès aux infrastructures stratégiques et à mener des attaques contre celles-ci, ainsi qu’à menacer les moyens de subsistance de la population », souhaite Jean-Claude Bergeron.

L’Angèloirien estime que pour atteindre ce but, les objectifs prioritaires suivants sont considérés comme essentiels : rétablir la liberté de mouvement des Haïtiens à Port-au-Prince et dans tout le pays, y compris, de manière cruciale, assurer leur accès aux fournitures essentielles et aux services de base ; assurer la sécurité des installations vitales telles que les ports, les aéroports et les terminaux pétroliers ainsi que les routes principales afin de permettre le fonctionnement normal de l’État et de la vie quotidienne ; dissuader les activités des gangs afin de réduire la violence contre la population, y compris les homicides, les violences sexuelles et les enlèvements. « La réalisation de ces objectifs est impérative pour que le pays mette fin à la spirale infernale de l’instabilité », complète-t-il.

À propos de Nathalie Audette

Maintenant âgée de 52 ans, Nathalie Audette fait de la musique depuis sa tendre enfance. De 1977 à 1989, elle effectue des études de piano classique Congrégation Notre-Dame à l’école Préparatoire de Musique, UQÀM. Parallèlement, de 1987-1989, elle complète un DEC en Arts et Lettres Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. De1990-1995, elle obtient son baccalauréat en Musicothérapie et en Enseignement de la Musique, profil Arts plastiques, à UQAM. En 2017, elle fait une mise à niveau en orchestration musicale à l’UQAM. Parmi sa panoplie de réalisations, elle est pianiste et directrice musicale pour la chorale du Centre d’Arts de Sabrevois, pianiste accompagnatrice et directrice musicale, à l’Atelier Lyrique de Chambly et a été choriste lors d’un spectacle de Ginette Reno au Centre Bell.