De la glace et du poisson
Le Césairois Jeremy Marquis est un féru de la pêche blanche. Au rythme du temps froid qui prend racine progressivement, il partage sa passion avec le Journal de Chambly.
Qu’ont en commun la pêche blanche, la pêche sur glace et la pêche hivernale? Toutes ces expressions désignent une seule et même activité de pêche, et surtout l’une des plus originales à pratiquer au Québec. Dès l’âge de deux ans, alors qu’il marchait à peine, Jeremy Marquis a été initié à la pêche par son père.
Au cours des cinq dernières années, il a pris du galon et se considère comme un véritable passionné.
Pêche blanche
La pêche blanche est la seule formule de pêche qui se pratique l’hiver. Quand le froid a suffisamment pris ses aises pour recouvrir lacs et rivières d’une épaisse couche de glace, c’est le signal attendu pour entamer la saison de la pêche blanche.
Contrairement aux croyances, plusieurs espèces de poissons demeurent très actives durant la saison froide. Ce qui donne lieu à des captures parfois spectaculaires. « Imaginez le plaisir d’extraire un grand brochet du Nord d’un trou percé à travers la glace ou de capturer des petits poissons des chenaux par centaines », dépeint le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. « Il y a des espèces qui sont plus actives en eau froide, comme le brochet, le doré et la truite », fait remarquer le citoyen de Saint-Césaire.
Une multitude d’espèces de poissons se prêtent à la pêche blanche : doré, brochet, truite mouchetée, poulamon, sébaste, flétan, morue. Les amateurs de pêche peuvent s’adonner à leur activité de prédilection pratiquement à l’année.
Une pêche confortable
Pêcher l’hiver peut sembler rébarbatif. Pourtant, cette formule de pêche compte parmi les plus confortables qui soient et les plus intéressantes à vivre en famille.
Le chalet se trouve proche du site de pêche. À quelques pas seulement du trou percé dans la glace, une cabane est accessible pour se réchauffer, se reposer ou casser la croûte. Sur certains sites, il est même possible de taquiner le poisson dans la cabane, à même le sol, sans jamais mettre le nez dehors.
Les centres de pêche spécialisés et la plupart des pourvoiries offrant des séjours de pêche blanche fournissent tout l’équipement nécessaire pour pêcher (cannes à pêche, brimbales, appâts), de même qu’une cabane chauffée au bois.
Où ça se passe?
Jeremy Marquis pêche principalement en Montérégie et en Estrie. Les lacs Memphrémagog, Champlain ou Saint-Pierre représentent ses eaux d’accueil. Il y trouve notamment beaucoup de brochets, ainsi que différentes déclinaisons de perchaudes La pêche blanche est reconnue comme une activité permettant de profiter des joies de l’hiver. En plus de sortir dehors et de respirer l’air frais, le déroulement permet de passer un bon moment en famille ou entre amis. « L’hiver, il fait froid. Des fois, ça peut être plate. C’est l’une des activités à faire, l’hiver, qui permet de passer le temps ou de donner le goût aux gens d’aimer l’hiver », met en perspective le pêcheur de 22 ans.
Pour s’initier à la pêche hivernale sans se compliquer la vie, le plus simple, c’est d’aller dans l’un des nombreux centres de pêche du Québec.
La glace est-elle assez épaisse? Aura-t-on un endroit pour aller se réchauffer? Y a-t-il un petit coin pour manger et reprendre des forces avant de retourner pêcher? De quel équipement aurai-je besoin?
En se rendant dans un centre de pêche, une pourvoirie ou une des destinations de pêche blanche de la Sépaq, toutes ces questions seront adressées. Le responsable s’occupera de la sécurité du participant et, surtout, de son confort. Il perce les trous et fournit même le matériel de pêche et la cabane. De son côté, le pêcheur n’a qu’à s’assurer simplement de se procurer son permis de pêche, le même, en passant, que pour la pêche estivale.
Il est possible d’obtenir des astuces de pêche en suivant les vidéos de Jeremy Marquis sur ses réseaux sociaux.