Daniel Massé était « un révolté de la vie » -un voisin

Le présumé tireur de Marieville Daniel Massé « menait une vie de chien et il en voulait à tout le monde », confie Joe M. -qui a voulu taire son nom de famille-, une connaissance et propriétaire d’une maison voisine de celui qui a abattu deux hommes avant

Massé a habité dans une maison délabrée au 345 de la rue Principale Ouest à Saint-Paul-d’Abbotsford quelques années, avant d’emménager dans une roulotte installée sur les lieux de la fusillade à Marieville, près de l’intersection des chemins des Trente-Six et Banche du Rapide.

Celui qui a été retrouvé sans vie dans sa voiture à Roxton-Pond vivait seul et ne travaillait pas. Joe M. et le présumé tireur se côtoyaient à l’occasion, depuis 45 ans.

« Je pouvais passer des années sans le voir nécessairement. C’est difficile entretenir des liens avec quelqu’un qui ne travaille pas lorsqu’on travaille, vous savez », mentionne Joe M.

Lorsque ce dernier a appris la nouvelle, il a été très surpris. Jamais il ne se serait attendu à un tel geste. « Il était tough et mauvais. Avec moi, il avait une bonne relation. Je n’ai jamais eu peur de lui. Il me respectait et je faisais la même chose en retour », ajoute-t-il.

Ce dernier n’a pas reparlé au suspect depuis son déménagement à Marieville. Il aurait tenté de le joindre, sans jamais avoir de retour d’appel. « Maintenant, c’est certain qu’il ne me rappellera plus », dit-il.

« Armé jusqu’aux dents »

Selon lui, Massé était « armé jusqu’aux dents ». Pour posséder autant d’armements, il croit qu’il devait vivre dans la peur les derniers temps. Il ignore toutefois pour quelles raisons il était si craintif.

« Pour faire quelque chose, comme ça, il devait avoir quelque chose qui ne tourne pas rond », commente Joe M.