Coupures au CLSC de Richelieu : ça tourne en rond

Le député de Chambly, Jean-François Roberge, avait convié les citoyens, ce jeudi 28 juin, pour faire le point concernant la perte de services au CLSC du Richelieu aux locaux de la FADOQ de Chambly. Plusieurs représentants des communautés et des organismes de Chambly, Carignan, Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richelieu y étaient également.
Des solutions ont été évoquées par les représentants des communautés, appuyées pour la plupart par M. Roberge, mais des réels changements depuis que l’annonce de la fermeture du CLSC a été faite il y a un mois, il n’y en a aucun.
Le député de Chambly a téléphoné au CISSS lors de l’annonce de la fermeture du sans rendez-vous au CLSC, officialisée depuis le 18 juin dernier, et a discuté avec un attaché de presse des centres intégrés. Ce dernier lui a expliqué que c’était une bonne chose de fermer le service de proximité parce qu’une clinique privée allait voir le jour à St-Jean-sur-Richelieu, le Centre Médi-Soleil.
« Mais je crois que vous avez oublié quelque chose : les patients. Comme si les patients n’étaient pas une priorité dans ce service-là. Un service c’est une chose, mais si on ne peut y accéder, à quoi ça sert ? », a mentionné M. Roberge.

«  Comme si les patients n’étaient pas une priorité dans ce service-là. Un service c’est une chose, mais si on ne peut y accéder, à quoi ça sert ? » – Jean-François Roberge

Le jeu du chat et de la souris

Le député Roberge a également discuté avec le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, et ce, à 8 reprises depuis l’annonce. Lors d’une conversation, M. Barrette a indiqué à M. Roberge que cette décision n’avait pas de bon sens, on ne fait pas quelque chose de la sorte, ce sont les médecins qui font cela. Selon le ministre de la Santé, c’est le syndicat professionnel qui représente l’ensemble des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) qui en a décidé ainsi.
« Mon équipe s’est occupée de faire une capture d’écran avec l’annonce du CISSS. J’ai présenté cette copie numérique à M. Barrette pour qu’il soit imputable de cette décision. C’est son réseau qui en a fait l’annonce, pas le syndicat des médecins », souligne M. Roberge.
Rejoint au téléphone en fin d’après-midi, le directeur des communications à la FMOQ, M. Jean-Pierre Dion, a nié avec véhémence leur implication dans le dossier du CLSC de Richelieu.
« Si Monsieur Barrette a dit cela à Monsieur Roberge, c’est de l’ignorance ou de la mauvaise foi. Le CLSC n’appartient pas aux médecins. C’est une décision d’établissement, le gouvernement du Québec est imputable à 100% puisque ça relève du CISSS. »

Les représentants des organismes

Tous les représentants des différents organismes étaient d’accord sur un point central : les aînés, les familles n’ayant pas de voitures et les gens à mobilité réduite sont les plus touchés et c’est un manque de respect de la part du gouvernement envers les plus démunis. Il faut aussi comprendre que prendre un rendez-vous via internet dans une clinique éloignée, c’est aussi un mandat très souvent impossible pour ces gens.
Les actions se font attendre. Pour l’instant, ça tourne en rond.