Convaincre Chambly
Émilise Lessard-Therrien ambitionne de devenir la prochaine porte-parole de Québec Solidaire. Pour y parvenir, elle fait campagne en région. Elle était mercredi dernier à Chambly.
Mercredi soir, les tables se remplissent tranquillement à Bedondaines et Bedons Ronds. Finalement, la brasserie a accueilli une vingtaine de personnes qui ont écouté le discours d’Emilie Lessard-Therrien. L’agricultrice, originaire d’Abitibi-Témiscamingue, réalise actuellement une tournée des régions afin de soutenir sa campagne pour devenir porte-parole de Québec Solidaire en remplacement de Manon Massé, démissionnaire, dont l’élection se déroulera le 26 novembre. Christine Labrie et Ruba Ghazal sont ses adversaires.
Afin de réaliser la différence, Émilise Lessard-Therrien compte sur les régions. « Mon expérience en tant que députée m’a permis de constater que beaucoup d’enjeux étaient en commun entre les régions. Les besoins en santé, l’immigration, le logement ou encore l’environnement. Lorsque le seul dépanneur du village ferme ou bien qu’il faille aller à Montréal pour rencontrer un médecin spécialiste, ce sont de gros problèmes. Il faut que ces enjeux régionaux soient rapportés mais de manière plus fine que ce qui a été déjà fait. Québec Solidaire doit mieux s’enraciner sur ces terres jusqu’en 2026. »
En campagne au niveau local, l’ancienne députée veut aussi faire le différence a niveau national. « C’est très important aussi. J’ai déjà croisé des agriculteurs qui me disaient : « On te croit mais ton chef et ton parti disent le contraire. » Les gens doivent se reconnaître dans les discours. La finesse de la réalité du terrain peut faire la différence. Québec Solidaire compte 20 000 membres partout au Québec. C’est une force très décentralisée. C’est pour cela qu’il faut aussi être présent dans les médias locaux. »
Un autre domaine sur lequel veut influencer Émilise Lessard-Therrien est celui de l’économie. « Notre système n’est actuellement pas soutenable pour la planète. Lors de la pandémie, on a pu constater combien nous étions vulnérables de pays comme celui de la Chine au niveau des produits de consommation. Il faut relancer un modèle plus local. Auparavant, nous construisions beaucoup de choses au Québec. »
Enfin, l’agricultrice s’est avancé sur le thème de la souveraineté qu’elle soutient. « La question est de savoir qu’avons-nous à y gagner? Et bien beaucoup de choses! Nous aurions notre mot à dire sur le libre-échange ou encore l’immigration. Il faut que les gens en aient conscience! »