« Comment aider? »

Le centre communautaire Aux sources du Bassin se mobilise quotidiennement pour aider les personnes en difficulté. Après le séisme au Maroc, une action de solidarité est malgré tout compliquée. Sophie Thewys explique pourquoi.

Le Maroc, elle connaît. D’ailleurs, son cœur y est toujours. Et pour cause, Sophie Thewys, directrice adjointe du centre communautaire Aux sources du Bassin, y est née. Après avoir vécu plusieurs dizaines d’années en Afrique de l’Ouest, elle a quitté le continent pour venir au Québec il y a neuf ans.

Forcément, elle demeure choquée par le séisme qui a frappé le Maroc la semaine dernière. « Mais dans l’ensemble, ça va. Mes proches sont en bonne santé. » L’heure est maintenant à la solidarité. Toujours prête à aider, l’association n’a encore rien prévu pour les victimes au Maroc. « On ne sait pas comment agir. On ne sait même pas à qui donner, assure Sophie Thewys. Car lorsque nous confions nos dons, il faut pouvoir s’assurer qu’ils arrivent à destination. Et dans certains cas, il peut y avoir des surprises. Il est déjà arrivé que des aides soient détournées. »

De son côté, le Québec a donné 1,5 million de dollars. « On imagine assez facilement que les précautions nécessaires ont été prises pour s’assurer que l’argent tombe dans de bonnes mains, confie-t-elle. Mais en tant qu’individu lambda, on se demande comment aider. »

Expérience de victimes de guerre

Si le circuit pose question, la nature de l’aide aussi. Sophie Thewys continue. « La population a-t-elle besoin de médicaments? De nourriture? Ou bien de matériaux pour reconstruire? L’idéal serait de mettre en place des cellules de liaison permettant de nous dire quels besoins sont nécessaires et comment les envoyer. » Pour le moment, ce sont essentiellement les gouvernements et La Croix rouge qui jouent les rôles de premiers secours.

» Lorsque nous confions nos dons, il faut pouvoir s’assurer qu’ils arrivent à destination. » – Sophie Thewys

Même si Aux sources du Bassin n’est pas en première ligne pour aider le Maroc, la structure est présente en permanence sur d’autres combats qui touchent l’étranger. La structure agit actuellement au niveau international. « On aide les immigrants!, précise la directrice adjointe. Nous accueillons encore aujourd’hui des familles ukrainiennes. Lorsqu’elles arrivent du côté de Chambly, nous sommes les premières portes qu’elles ouvrent. » D’ailleurs, si les hommes sont restés au combat, les femmes poursuivent leurs efforts pour se trouver une situation au Québec. « Elles sont formidables!, sourit Sophie Thewys. Elles s’intègrent bien à la société et travaillent beaucoup pour subvenir à leurs besoins! »

Pour aider le Maroc ou la Libye, il est possible de faire un don à La Croix rouge canadienne sur le site donnez.croixrouge.ca ou à Médecins Sans Frontières sur le site action.msf.ca.