Cols bleus de Saint-Mathias : des propos qui gênent

Une question portant sur la rémunération des cols bleus, posée au cours de l’une des séances du conseil municipal de Saint-Mathias-sur-Richelieu, continue d’exacerber les tensions présentes entre élus.

C’est une question posée lors de la séance du 11 janvier par Jean Rioux, concernant un montant salarial d’environ 14 900 $ versé pour l’usine d’épuration sur une période de six semaines, allant du 22 novembre au 1er janvier, qui a fait lever les sourcils. En consultant les dépenses ventilées, M. Rioux a commenté le montant. « Je vais présenter une demande d’emploi (…) c’est du salaire! », sont les mots qu’il a prononcés pour souligner le fait qu’il trouvait la rémunération cher payée. La mairesse avait alors fait valoir que les conditions de travail difficiles des cols bleus, notamment les extrêmes de température, justifiaient le salaire. Le directeur général, Philippe Gaudet, a indiqué que « ce nombre ne visait pas un seul employé, mais bien le salaire total remis aux travaux effectués à l’usine d’épuration des eaux usées par l’ensemble des employés du service des travaux publics ».

Une question qui a dérangé

Lors de la séance du 8 février, M. Rioux s’est dit satisfait de cette réponse de M. Gaudet, qui justifiait une partie des montants par le recours à des ressources supplémentaires dû à des incidents imprévus qui peuvent survenir à l’usine. Mais cela n’a pas suffit à lui épargner les représailles du reste du conseil.

« Je n’arrêterai pas de poser des questions; c’est mon rôle en tant que conseiller. » – Jean Rioux

Une demande d’excuses publiques

En effet, lors de la dernière séance, Mme Deswarte a lu une déclaration rédigée essentiellement par M. Steve Bruneau-Collard, au nom du conseil, afin d’exiger que M. Rioux présente des excuses publiques aux employés de la Ville. Dans cette lettre, on lui reproche d’avoir placé la Ville, et plus précisément son directeur général, M. PhilippeGaudet, en mauvaise posture vis-à-vis les cols bleus. M. Rioux s’en défend, affirmant que c’est pour des motifs syndicalistes que l’on tente de le faire taire. « Je n’arrêterai pas de poser des questions; c’est mon rôle en tant que conseiller. Je n’ai, en aucun cas, abusé de mon droit en posant ma question. »

Le journal s’est aussi entretenu avec M. Bruneau-Collard, qui prétend que « ce n’est pas le fait d’avoir posé la question qui a dérangé. C’est la manière dont il l’a fait, en faisant des allusions qui manquaient de respect aux employés de la Ville ».