Sainte-Angèle-de-Monnoir

Cinq éoliennes en projet à Sainte-Angèle

Un terrain de Sainte-Angèle-de-Monnoir participe à un appel d’offres d’un projet d’Hydro-Québec. Réponse pas avant décembre.

Hydro-Québec a lancé un appel d’offres à travers le Québec, en mars dernier, pour l’achat d’un bloc de 1500 mégawatts (MW) d’électricité d’origine éolienne pour 2027. La société Boralex, productrice d’énergie, y a répondu avec un projet de 100 MW qui serait installé sur le territoire de trois villes, Sainte-Angèle-de-Monnoir, Saint-Césaire et Sainte-Brigide-d’Iberville.

Denis Paquin, maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir, est pour le moment en faveur du projet, qui n’est pas encore totalement défini. « Ce projet est mené en duo avec Boralex et la coopérative d’électricité de Rouville. En tant que membre du conseil municipal, je maintiens le projet. Il intègre la logique du gouvernement de développer les énergies vertes. Ce qui est normal tant que les besoins sont croissants. »

Mais plusieurs inconnus résident encore. Le maire explique les conditions de la faisabilité du projet sur ses terres. « Nous n’irons pas contre les citoyens. L’intégration de ces éoliennes doit passer par l’acceptabilité sociale. » Boralex et la coopérative d’électricité de Rouville prévoient d’installer au total de 15 à 20 éoliennes sur les trois villes, dont de 3 à 5 à Sainte-Angèle-de-Monnoir.

Pas de lieu déterminé

L’une des principales questions est de savoir où elles se trouveront si le projet est choisi par Hydro-Québec. « Les sites ne sont pas encore arrêtés, assure Denis Paquin. Dans la proposition présentée à Hydro-Québec, il faut absolument intégrer un lieu et un deuxième de repli. »

De plus, d’autres inquiétudes viennent pimenter les rumeurs qui courent dans la ville. Le préfet de la MRC de Rouville soutient. « Plusieurs citoyens sont préoccupés pour l’environnement. Ces éoliennes seront-elles néfastes pour les oiseaux? D’autres s’inquiètent de la distance des éoliennes par rapport à leur résidence. Ensuite, qu’en est-il du bruit? Des impacts sur les cultures? Enfin, faut-il sacrifier un terrain agricole pour cela? »

Des questions qu’il faudra vite éclaircir puisque Hydro-Québec devrait annoncer son choix en décembre. « Cela me semble vraiment court, assure Denis Paquin. Des offres sont venues de plusieurs coins de la province, totalisant une puissance bien supérieure à celle demandée. Il faudra faire des choix. On s’attend davantage à une annonce au printemps 2024. Sachant que les projets facilement réalisables à court terme seront privilégiés, tout est possible. »