Chercher un emploi autrement
TRAVAIL. Encourager les chercheurs d’emploi à diversifier leurs méthodes et leur donner les moyens de se replacer, c’est l’objectif que s’est donné le Centre de formation et d’aide à la recherche d’emploi (CFARE). Le secret: se fier au marché caché!
L’organisme, situé à Marieville et desservant la MRC de Rouville, a organisé des portes ouvertes, le 12 septembre, pour faire connaître ses services. Cette occasion a permis à la population, à ses partenaires et aux entreprises d’apprendre de nouveaux trucs.
«La majorité des personnes ne vont que sur Internet quand elles font leur recherche d’emploi parce que c’est plus facile et accessible, indique le directeur général du CFARE, Jean-Pierre Lanthier. Toutefois, il y a plusieurs employeurs dans la région qui n’ont pas nécessairement de postes affichés, mais qui en ont à combler.»
Il mentionne que 70 à 80% des emplois se trouvent sur le marché caché, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas publics.
«Quand je parle aux chercheurs, ils réalisent souvent qu’ils ont trouvé leurs emplois précédents dans le marché caché», raconte le directeur général du CFARE qui travaille majoritairement avec une clientèle de 35 ans et plus.
L’importance du réseautage
Les emplois qui se trouvent dans le marché caché sont généralement comblés par le biais des contacts ou des banques de CV des employeurs. C’est pourquoi Jean-Pierre Lanthier explique qu’il est important de mentionner à son entourage que l’on cherche un emploi. Toutefois, il semble que peu de chercheurs le font.
«Souvent les chercheurs sont réticents à faire du réseautage, mais c’est ce qui leur permet de se faire connaître des personnes ayant un pouvoir décisionnel», affirme un des conseillers en emploi du CFARE, William Boisvert-Lebel.
La patience, un atout
Bien que de nombreux emplois puissent être dénichés dans le marché caché, les chercheurs doivent être prêts à faire plusieurs recherches afin de cibler les entreprises qui correspondent à leurs critères.
M. Lanthier remarque que plus de 70% de la clientèle du CFARE trouve un emploi, mais que cela prend plus de temps qu’avant.
«Quand les chercheurs viennent nous voir, ils pensent qu’on a une baguette magique et qu’on va leur trouver un emploi pour demain, mais ils ont un rôle à jouer», déclare-t-il.
Le directeur général du CFARE constate que les clients qui s’investissent progressent au fil du temps.
«C’est ma deuxième paye, quand un client m’appelle et me dit qu’il a trouvé un emploi», lance-t-il.