Charles Cell, le descendant de la maison Boileau

L’inauguration du jardin Boileau jeudi fut l’occasion de rencontrer Charles Cell, descendant direct de la famille Boileau. L’Américain a gardé précieusement les documents de l’époque. Un trésor pour la ville de Chambly.

Souriant mais discret, Charles Cell se mêle à la foule présente pour l’inauguration du jardin Boileau, ses documents personnels solidement plaqués contre sa poitrine : « Je les ai toujours gardés précieusement, explique-t-il. Ce sont des papiers vieux de 225 ans expliquant la vie de cet endroit. Je ne savais vraiment pas qu’il y avait un intérêt à Chambly pour la famille Boileau. Lorsque j’en ai entendu parler en 2017, j’ai contacté Raymond Ostiguy, de la Société d’histoire de la Seigneurie de Chambly et nous avons collaboré avec la ville. »

Établis à Chambly pour la fourrure

Né dans l’État du New-Jersey, le descendant du patriote René Boileau vit aujourd’hui dans le Massachussets. Ses voyages au Québec sont rares aujourd’hui mais il se souvient de sa jeunesse : « Ma mère m’emmenait à Montréal en vacances dans la maison d’un oncle. C’était un endroit magique : je me baignais dans un étang et on y pêchait des truites. Aujourd’hui, j’y ai encore de la famille mais plutôt éloignée. Les Canadiens les plus proches de ma lignée sont à Vancouver! »

« Ma mère ne savait pas que la maison était ici mais elle m’avait déjà emmené au cimetière pour nous recueillir sur les tombes de nos ancêtres. » – Charles Cell

Culturellement, les choses ont bien changé. Charles Cell s’essaie au français : « Mon grand-père parlait français, ma mère aussi. D’ailleurs, elle a essayé de m’inculquer la langue mais j’ai oublié. Il n’en reste pas moins que Chambly reste un lieu cher à mon coeur. Ma mère ne savait pas que la maison était ici mais elle m’avait déjà emmené au cimetière pour nous recueillir sur les tombes de nos ancêtres. D’ailleurs, je vais aussi y emmener mes enfants prochainement. La rivière aussi est spéciale à mes yeux puisque mes origines remontent aux familles Boileau et de leurs voisins Porlier. Tous s’étaient établis ici pour le commerce de la fourrure qui s’organisait par voie maritime. »

Le jardin Boileau a été en partie recomposé pour rendre hommage à la maison Boileau qui bénéficiait d’une large étendue de terrains pour y faire pousser en partie ses fleurs : « La ville de Chambly et la Société d’histoire de la Seigneurie de Chambly ont réalisé un remarquable travail d’équipe à partir des documents que j’ai fournis. » Reste à savoir quelles richesses seront dévoilées lors des prochaines fouilles prévues fin septembre.

Question aux lecteurs :

«Vous êtes-vous déjà penchés sur l’histoire de vos ancêtres? »