Changement de cap pour l’église de Marieville qui préservera ses services
Revirement de situation dans le cadre du projet de l’église de Marieville, qui devait initialement se transformer en logements. La nouvelle offre d’achat permettrait au lieu de culte de poursuivre sa mission actuelle.
KM Investissement avait fait une promesse d’achat l’an dernier afin de s’approprier l’église Saint-Nom-de-Marie. La construction d’une trentaine de logements à même l’espace y était alors envisagée. La Ville de Marieville mentionne toutefois que le projet a avorté pour des enjeux de zonage.
Ghyslaine Bédard, responsable à l’administration à la fabrique de Marieville, parle d’une nouvelle promesse d’achat déposée en janvier. « On ne peut divulguer le nom de l’acheteur, mais je peux dire que c’est de bon augure », s’avance-t-elle prudemment.
« On ne peut divulguer le nom de l’acheteur, mais je peux dire que c’est de bon augure. » – Ghyslaine Bédard
Dans l’entente, Mme Bédard soutient qu’il serait prévu que l’église demeure au service de la population.
« Nous en sommes très heureux. Notre but premier est de poursuivre notre mission à Marieville », dit l’administratrice. Elle ajoute qu’il n’est plus question de nouveaux logements en ce qui a trait à l’église. Ghyslaine Bédard avance que l’acheteur « aurait un projet à faire avec le presbytère ». Il prendrait également possession du stationnement. Les bureaux de l’administration passeraient donc au sous-sol de l’église. La Société d’histoire de la seigneurie de Monnoir (SHSM), logée au sous-sol de l’église depuis plus d’une vingtaine d’années, garderait ses quartiers. Pour l’instant, la bibliothèque municipale y serait encore installée aussi.
Mme Bédard affirme que plus de détails quant au projet seront dévoilés d’ici le mois d’août. « On devrait savoir si ça fonctionne à ce moment. Nous aussi, on a bien hâte », assure l’administratrice, enthousiaste devant ce changement de direction.
L’ancienne mairesse, Caroline Gagnon, s’était vigoureusement opposée à la destruction de l’église. Joël Bélanger, directeur général de la Municipalité, déclare que la Ville se réjouit de la préservation du bâtiment.
Un courtier discret
Olivier Maurice est le courtier immobilier qui s’occupe de la vente du lieu patrimonial. De son côté, il ne révèle pas non plus qui est l’acheteur pour des « raisons de confidentialité ». Au départ, 995 000 $ avaient été demandés pour acheter le projet de l’église. M. Maurice ne peut dévoiler à combien s’élève l’offre d’achat sur la table présentement. « Tout le monde serait content, la Ville, la fabrique, etc., si ce projet se concrétisait. On espère conclure la transaction cet été. Ça avance bien », se limite-t-il à dire au journal.
Église à réparer
Pour l’acheteur, l’église vient avec un lot de travaux. En 2019, le bâtiment avait perdu des pierres de l’un de ses clochers du côté de la rue du Pont. Sans d’importants investissements financiers, la fabrique de Marieville vivait sous la menace de devoir fermer ses portes aux fidèles.
L’édifice nécessitait en 2021 des travaux estimés à près de 500 000 $ pour l’année qui suivait. D’autres réparations pour l’ensemble du bâtiment s’imposaient aussi pour la décennie suivante. Près d’un million de dollars supplémentaires seraient requis.
Après bien des examens, des évaluations et un suivi par des professionnels, la conclusion était que la structure de l’église centenaire se portait bien. Toutefois, le revêtement de pierre s’avérerait hautement préoccupant, particulièrement en ce qui concerne la façade. C’étaient des dépenses totalisant 1,2 M$ qui attendaient alors la fabrique. Ghyslaine Bédard déclare que l’acheteur potentiel est au fait du carnet de santé de l’église.