Chambly : une formation à suivre pour devenir père Noël

Ne devient pas père Noël qui le veut. Le Mathiassois Alexandre Piette a dû suivre une journée de formation afin de chausser les bottes du légendaire personnage.

Alexandre Piette a suivi une formation afin de jouer le rôle du père Noël. C’est l’agence Audace qui recrute et forme les pères Noël, qu’elle expédie en divers lieux pour les Fêtes. 

Le recrutement débute en juin. À l’automne, la trentaine de candidats se rencontre pour la journée. Les nouveaux pères Noël s’initient et les anciens rafraîchissent les notions afin de se réapproprier le personnage. « C’est un peu surréaliste, tous ces messieurs avec une barbe réunis », convient en riant Philippe Godin, coordonnateur de production chez Audace. C’est là que l’essai de costume se déroule et que se détermine qui aura besoin d’une fausse barbe. « Il ne faudrait pas qu’un enfant entre dans la pièce. Ça briserait un rêve », ajoute le coordonnateur.

Guérir la maladie 

Philippe Godin soutient qu’en cette ère, « il faut faire attention à ce que l’on dit ». Il arrive que des enfants demandent au père Noël de guérir un proche malade. « Les questions de maladie dans la famille, c’est difficile. Tu ne dois pas banaliser », déclare Alexandre Piette. « Il n’a pas le pouvoir de guérir la maladie », prévient de son côté M. Godin. Le père Noël ne répare pas non plus la séparation parentale. 

La fête de Noël porte une connotation religieuse, mettant notamment de l’avant la naissance de Jésus. « On ne veut pas que nos pères Noël parlent de religion. On demeure neutres », insiste Philippe Godin.

Le vrai père Noël?

Audace dicte d’avance des réponses à donner pour des questions récurrentes. En ce sens, les pères Noël connaîtront par cœur le nom de chaque renne. Aussi, c’est Chronos, responsable d’arrêter le temps, qui permet au père Noël de faire le tour du monde en une nuit.

La classique question à savoir s’il s’agit « vraiment du vrai » père Noël revient. Alexandre Piette retourne plutôt la question à l’enfant à savoir ce qu’il en pense.

Libérer les mains

Philippe Godin affirme que les mains du père Noël doivent être visibles, du moins le plus souvent possible. « On est tout le temps photographiés. Il faut faire attention où sont les mains », dit-il. « Il faut y porter une attention particulière », appuie M. Piette. Le coordonnateur renchérit que, désormais, il faut éviter d’asseoir les enfants sur les genoux du père Noël. « On ne repousse pas un enfant qui veut faire un câlin, mais on ne le recherche pas nécessairement. »

À l’issue de cette journée de formation, il n’est pas demandé aux pères Noël de faire entendre à leurs congénères le célèbre »Ho! Ho! Ho! » en guise de test. Environ 70 % des candidats sont des retraités. Le plus âgé a 79 ans. Il se nomme… René Noël!