Chambly : une famille vit au rythme des Pokémon

Une famille chamblyenne a décidé d’appuyer le fils, Vincent, dans sa carrière en compétition de Pokémon. Après une deuxième place au tournoi régional de Vancouver, le jeune garçon de 12 ans espère participer à la compétition mondiale.

Mireille Gagnon et Dave Bergeron-Tremblay ont proposé un mode de vie particulier à leurs deux enfants. Les quatre membres de la famille chamblyenne partagent des moments particuliers au rythme des Pokémon, grande passion du fils Vincent Tremblay.

« Cela fait un an que j’en fais en compétition après deux années en amical, explique le jeune adolescent de 12 ans. Au début du mois de mars, j’ai terminé deuxième de l’étape régionale de Vancouver. C’était une surprise pour moi! »

Vancouver n’est pas la destination la plus éloignée rejointe par les quatre aventuriers.

« On ne compte plus les kilomètres, sourit Mireille Gagnon. Pour jouer tranquillement, il nous arrive souvent d’aller dans des magasins à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Saint-Amable. Mais pour les tournois régionaux, nous sommes allés récemment à Hawaï et au Japon! Il existe vingt tournois dans l’année. Les gens viennent du monde entier pour y participer! On en profite pour voyager. On essaie de joindre l’utile à l’agréable. »

Dans un duel de Pokémon, chaque joueur possède un maximum de 60 cartes. Le but est de dépouiller son adversaire de ses cartes en utilisant les forces de ses propres Pokémon. « Je m’entraîne une ou deux fois par semaine avec un coach, poursuit Vincent. Il me montre des stratégies. D’ailleurs, j’ai énormément progressé en mathématiques, en stratégie et en anglais depuis que j’y joue. »

Assurer la qualification

Deuxième à Vancouver, Vincent Tremblay espère désormais participer aux Championnats mondiaux, qui se dérouleront en août à Anaheim, aux États-Unis. « J’ai fini deuxième pour une carte, regrette le jeune Chamblyen. Mais je me suis vraiment amusé, j’étais relax et confiant. » Mireille Gagnon acquiesce. « C’est vrai que c’est stressant. Cela fait deux ans que l’on prend les Pokémon très au sérieux. »

Pour s’assurer d’accéder au tournoi mondial, Vincent Tremblay devrait participer à la prochaine étape à Atlanta, mi-avril. « On compte près de trois mille concurrents par tournoi et pour les mondiaux, c’est encore plus! assure Mireille Gagnon. Pour limiter le nombre de participants au tournoi mondial, les 75 premiers concurrents de la zone Canada – États-Unis seront qualifiés. Vincent est, pour le moment, à la 32e place. Il participera donc à Atlanta et peut-être à Milwaukee ou à Portland pour s’assurer d’y être. »

Pour se permettre d’être compétitif, Vincent Tremblay se procure les dernières cartes apparues dans le commerce. « Sans certaines, on ne peut pas participer aux tournois, précise Mireille Gagnon. Ça a un coût, mais nous considérons cela comme un investissement. Un an après leur sortie, les cartes Pokémon gagnent en valeur, cela peut aller jusqu’à 40 % de plus. »

Afin d’être le plus efficace possible, le jeune adolescent ne manque pas un épisode à la télévision. « Les nouveaux Pokémon apparaissent et je découvre leurs spécificités, explique-t-il. Cela me permet de gagner du temps dans la planification de mes stratégies. »

Pour financer les voyages et l’achat des cartes, Dave Bergeron-Tremblay et Mireille Gagnon ont créé une entreprise. « Elle nous sert de commandite, sourit-elle. Nous sommes distributeurs de cartes Pokémon japonaises pour les magasins spécialisés. On fait cela les soirs et les fins de semaine et ça marche très bien. Les Pokémon composent un vaste monde! »