Chambly : subvention refusée pour le projet de la piscine municipale extérieure
La Ville de Chambly ne recevra pas la subvention souhaitée afin d’aller de l’avant notamment dans le projet de refonte de sa piscine municipale, fermée depuis la fin de l’été 2022.
Le ministère de l’Éducation confirme au journal que le projet de Chambly n’a pas été retenu. Ce sont 322 projets, en deux volets, que financera le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA). Près de 800 demandes ont été transmises. L’enveloppe financière disponible s’élevait à 300 M$. « Le ministère est très favorable au projet. C’est une question de limite de l’enveloppe budgétaire », mentionne Alexandra Labbé, mairesse de Chambly.
Bien qu’incertaine, elle souhaite une seconde étape à ce budget. « On a de bonnes raisons de croire qu’il y aura une phase subséquente et un autre appel à projets », s’avance Mme Labbé. Si tel était le cas, les membres du conseil municipal déposeraient à nouveau le projet tel quel, sans modifications.
Pas de projet sans subvention
Les plans et devis du projet sont complets. Environ un million de dollars ont déjà été investis dans la planification. La Ville estime le coût du projet du parc Gilles-Villeneuve à 16 M$. Cette évaluation incluait entre autres la démolition du site actuel, l’aménagement d’un stationnement, d’un bassin, d’un chalet, de jeux d’eau, de plateaux sportifs, de modules de jeux et une portion d’aménagement paysager. Un projet de terrain synthétique devait compléter l’ensemble.
Alexandra Labbé fait part qu’à ce stade, sans la subvention, le projet ne peut plus avancer. « Un complexe aquatique comme ça, c’est très coûteux. Peu importe comment on le regarde, faire baisser le coût de ce genre d’installation est à peu près impossible. On ne trouverait pas ça responsable d’y aller sans subvention », affirme la première magistrate. Elle soutient qu’il n’est cependant pas impossible de voir apparaître, sur un autre site, avec un autre type de financement, la venue d’un terrain synthétique. « C’est la partie moins coûteuse du projet. On va analyser les alternatives prochainement », dit-elle.
Dans le contexte actuel, la Ville ne peut se mouiller quant à une date où elle aura à nouveau sa propre piscine municipale extérieure.
Une piscine dans le bassin?
La Ville se retrouve sans piscine extérieure. « On ne se ment pas. C’est sûr que c’est un bris de service », convient Alexandra Labbé. Les élus municipaux de Chambly se sont rencontrés le 9 septembre dernier en vue de trouver des alternatives pour pallier le manque. La Ville indique qu’elle devrait bonifier son entente intermunicipale avec la Ville de Richelieu. En ce qui a trait aux projets de réfection de parcs, ils seraient revus en fonction d’ajout d’aires rafraîchissantes. « On regarde aussi pour toutes sortes d’installations éphémères à déployer lors d’événements de fête de quartier et autres », assure la mairesse.
Elle explique attendre après certaines « validations » pour un projet-pilote en eaux-vives dans le bassin de Chambly. Comme on le voit à Beloeil dans la rivière Richelieu, une zone délimitée près du Centre nautique Gervais-Désourdy, par exemple, pourrait être envisagée.
Projet au PTI
La refonte du projet du parc Gilles-Villeneuve est annoncée dans le programme triennal d’immobilisations (PTI) de la Ville. « On la met au PTI lorsqu’on est très confiants et prêts à livrer. On indique toujours qu’on attends des subventions, comme pour certains grands projets. C’est une stratégie pour répondre aux appels de projets », met en perspective Alexandra Labbé.
Manque d’investissement
En raison d’un bris majeur de la piscine municipale extérieure de Chambly, celle-ci avait abruptement fermé pour la saison, le 8 août 2022. C’est un morceau de béton qui s’était détaché de la paroi du bassin de la piscine. La Ville avait annoncé, en février 2023, qu’elle procèderait à une refonte complète de la piscine construite en 1962. « Il y a eu un manque considérable d’investissement dans nos infrastructures. La dégradation de la piscine n’est pas arrivée du jour au lendemain », termine Mme Labbé.