Chambly reste avec la Régie pour son service de police
La Ville de Chambly n’a pas l’intention de rouvrir le dossier concernant la volonté d’avoir son propre corps policier, comme le voulait l’ancien maire, Denis Lavoie, a fait savoir au Journal la nouvelle mairesse, Alexandra Labbé.
Lors du dernier conseil municipal, les élus ont adopté une résolution à l’effet de régler des intérêts impayés, datant de 2016, à la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent au montant de 32 000 $. Cette somme était due parce que la Ville, à cette époque, avait payé tardivement sa quote-part. Ce montant avait été retenu puisque le dossier était judiciarisé. Comme un jugement a été rendu, la Ville devait payer cette somme.
Le Journal en donc a profité pour vérifier les intentions de la mairesse en ce qui a trait au Service de police. « Avant de vouloir ravoir une police à nous, il va falloir commencer par connaître notre service de police. Je pense qu’on a un excellent service avec la Régie. On peut aussi intervenir à la table puisqu’on a un siège. Lors des rencontres que j’ai eues à date, il y a eu une belle ouverture », soutient Mme Labbé.
Elle évoque la possibilité d’avoir un poste satellite à Chambly. « C’est une chose sur laquelle on travaille », dit-elle.
« Je pense qu’on a un excellent service avec la Régie. » – Alexandra Labbé
De plus, elle ajoute que le dernier jugement rendu le 28 mai par le juge Benoît Moore est clair : l’ancienne administration n’a pas fourni les documents nécessaires à la ministre de la Sécurité publique pour justifier la création de son propre corps de police. « Je n’ai pas l’intention d’en écrire un (plan de match) », affirme-t-elle.
Le directeur général par intérim, Jean-François Auclair, ajoute que ce type de dossier nécessite plusieurs mois de préparation. La Ville doit notamment prouver qu’elle est capable de fournir le même niveau de service que celui qui prévaut.
Beaucoup de dépenses
La mairesse soutient que cette histoire a coûté cher. « Dans toute cette saga, les citoyens ont payé sur plusieurs fronts. Avec l’entêtement de la Ville à poursuivre, on a payé des frais juridiques. Du côté de la Régie de police, on devait prévoir les sommes pour se défendre. Les citoyens l’ont payé à travers la quote-part. D’un autre côté, le ministère (de la Sécurité publique) devait aussi se défendre. C’est encore les contribuables qui ont payé », affirme la mairesse.
Sûreté du Québec
La possibilité de faire affaire avec la Sûreté du Québec n’est pas non plus envisagée. « Il n’y a pas beaucoup de villes de la taille de la nôtre qui sont avec la SQ. Je ne suis pas sûr que la SQ serait équipée et aurait l’intérêt à desservir Chambly », soutient M. Auclair.