Chambly : présence questionnée du pygargue à tête blanche

Un pygargue à tête blanche a été repéré sur le bassin de Chambly. Des citoyens se sont questionnés quant au degré de danger que pouvait représenter cette présence majestueuse.

« De manière générale, ils ne présentent pas une menace pour les animaux de compagnie », mentionne Valérie Ouellet, porte-parole à la Direction générale de la faune en région (DGFR).

Elle soutient néanmoins que certains oiseaux de proie peuvent s’attaquer aux animaux domestiques en liberté ou en enclos découverts. Elle explique que cette conduite est principalement associée à un comportement d’alimentation. « Il faut savoir que certains oiseaux de proie, comme le grand-duc d’Amérique ou le autour d’Amérique, sont connus pour s’attaquer à des proies de bonne taille en milieu naturel. Des chats ou des chiens de petite taille peuvent donc représenter des proies potentielles pour ces espèces », affirme Mme Ouellet. Elle avance que la façon la plus simple d’éviter ce problème est de modifier certaines habitudes. « Gardez les petits chiens à l’intérieur pour quelques jours et retirez temporairement toute autre source d’alimentation potentielle pouvant inciter l’oiseau de proie à demeurer dans le secteur », prévient-elle. Elle nomme également le retrait des mangeoires, qui peuvent attirer des oiseaux et des rongeurs servant de proies. « Évitez de laisser votre animal de petite taille seul, sans surveillance. Votre simple présence découragera les oiseaux de proie de s’approcher de lui », ajoute la porte-parole.

Danger pour les humains?

Valérie Ouellet déclare que, de façon générale, ce genre d’oiseau ne représente pas une menace pour l’humain.« Les attaques sont très rares. Comme tout animal sauvage, un oiseau de proie se défendra s’il se sent menacé ou s’il craint pour la sécurité de sa nichée », met-elle en reflet. Elle indique que lors de sorties en forêt, il faut être attentif aux signes lancés si l’on passe trop proche du nid. « Le couple nicheur vous incitera à prendre vos distances en augmentant d’intensité si les signes ne sont pas écoutés à l’aide de vocalises fortes ou en planant à proximité afin de vous alerter », prévient la porte-parole du DGFR. Elle relate que l’attaque sera la dernière tentative désespérée de l’animal pour protéger ses petits. « Il se met aussi lui-même à risque de blessures », relativise-t-elle.

Présence peu commune

La porte-parole de la DGFR révèle que la présence de ces oiseaux est peu commune dans nos paysages. « Mais on ne peut pas dire que les observations sont rares ou exceptionnelles », nuance-t-elle. Elle justifie cette présence en précisant que l’architecture urbaine offre des sites de nidification similaires à leur habitat naturel. « Il y a une abondance de proies comme des pigeons, des rongeurs, etc.

En ville, il y a moins de prédateurs naturels et de dérangements lors des périodes de nidification », termine-t-elle.