Chambly : Papi Roger, un bénévole de coeur

Roger Moreau retombe en enfance alors qu’il donne de son temps aux tout-petits, à l’organisme Carrefour familial du Richelieu.

À 66 ans, le bénévole Roger Moreau n’a pas d’enfants ni de petits-enfants. Toutefois, au Carrefour familial du Richelieu, il est notamment idenitifé comme étant » Papi Roger ». 

Il fait de l’animation auprès des enfants âgés de 0 à 5 ans à la halte-garderie. « C’est un plaisir total. Je n’aurais jamais pensé que je pourrais m’occuper des tout-petits. Je retombe littéralement en enfance », définit de bon coeur M. Moreau.

Le bénévole donne deux heures et demie de son temps quotidiennement, à raison de quatre jours par semaine. Il estime que la joie qu’il procure à ces enfants lui est réciproquement retransmise. « C’est de l’interaction en continu. Je découvre que ça prend de la patience. C’est un monde que je ne connaissais pas », observe Papi Roger. 

Les enfants, « je les vois grandir en peu de temps. Je ne passe que peu d’années avec eux. Je me dis que si je peux leur laisser ne serait-ce que le nom » Papi Roger »… », philosophe l’homme.

Première expérience

Roger Moreau a pris sa préretraite à l’âge de 63 ans au terme d’une longue carrière au BMR de Chambly. Il a cherché une manière d’occuper son temps de façon constructive. « Je ne connaissais rien du bénévolat. C’est une première expérience », confirme au journal M. Moreau.

Vivant dans le Vieux-Chambly, il a d’abord tenté sa chance à titre de brigadier pour l’école Jacques-De Chambly. Ça n’a pas fonctionné pour lui. Il s’est ensuite tourné vers la bibliothèque de l’école. Des aptitudes technologiques ont mis un frein à son ambition. « Il fallait avoir le doigté très agile, explique-t-il relativement au clavier de l’ordinateur. Aussi vite que quelqu’un qui joue la musique de Mozart, ce qui n’était pas mon cas. » On lui a cependant suggéré de solliciter le Carrefour familial du Richelieu, toujours en quête de bénévoles. Il a donc passé les entrevues, qui ont été concluantes. Il cite même la journée de son baptême en la matière : « Un jeudi 12 octobre. » Les journées se sont transformées en semaines, puis en mois. Aujourd’hui, il en est à compléter sa deuxième année à titre de bénévole.

Figure d’attachement

Fany Pellerin est éducatrice à l’organisme. Elle gère aussi le volet qui concerne le bénévolat. Elle mentionne que, parmi la clientèle, il y a les enfants de mères immigrantes qui se francisent tout juste à côté. Ces jeunes ne comprennent pas le français.

« Roger a aussi ce rôle d’accompagnement avec un enfant qui pleure beaucoup. Il berce avec une chanson pendant que les éducatrices peuvent gérer le reste du groupe. Il y a des enfants qui arrivent et qui s’en vont directement vers Roger. Il devient la figure d’attachement de l’enfant », affirme-t-elle.

Mme Pellerin rappelle que le besoin en bénévoles est une roue qui tourne perpétuellement. Elle nuance que le besoin peut être régulier ou cyclique, selon les tâches du moment.