Chambly : Le masque miroir, le nouveau livre de Jean-Simon DesRochers
Jean-Simon DesRochers publie son nouveau roman, Le masque miroir. L’auteur chamblyen présente son œuvre où se mêlent le vrai et le faux.
Le masque miroir ne déroge pas à une certaine logique, selon les précédents opus de Jean-Simon DesRochers. Son huitième ouvrage possède un certain lien avec les précédents. « Le personnage principal est Rémi Roche, et il revient à Montréal, précise-t-il. Mais, malgré les croyances de certaines personnes, je ne suis pas Rémi Roche. L’histoire peut être considérée comme une autofiction, mais la place de la fiction est bien plus grande qu’un quelconque épisode autobiographique. »
D’un autre côté, l’histoire se démarque des autres trames de Jean-Simon DesRochers par la narration. « Cette fois, j’utilise le je plutôt que la troisième personne du singulier. Cela représente un certain défi, même si chaque roman est un défi! Il faut savoir repenser la forme, sinon on se répète et c’est ce que je souhaite éviter. Mes autres oeuvres sont constituées de plusieurs personnages principaux, alors que celle-ci en compte un seul, Rémi Roche. »
Une philosophie
Dans Le masque miroir, Rémi Roche revient sur les lieux où il a écrit son premier roman, vingt-cinq ans auparavant. « J’aime cibler Montréal dans mes romans, car j’y suis né et surtout, je n’y habite plus. Cela me permet d’avoir un lien plus clair en tant qu’observateur. Il est déjà arrivé que je cite Chambly, parfois de manière plus ou moins directe, mais je veux bien discerner mon lieu de vie et mon travail. Cela ne m’a pas empêché de mettre en scène un carambolage à Marieville dans l’histoire de Le Sablier des solitudes. »
À propos de ces lieux appartenant au passé, le personnage principal s’interroge. « J’aime que les gens puissent aller dans un imaginaire où ils n’iraient pas naturellement. Là, j’y glisse des propositions philosophiques. Mais je ne me considère pas comme un donneur de leçons et je ne cherche pas non plus à enseigner des choses aux gens. Le lecteur est amené à réfléchir s’il le souhaite. J’ai déjà croisé plusieurs de mes lecteurs, qui m’ont confié qu’ils aimaient surtout relire mes livres pour trouver de nouvelles choses. »
La suite de Le masque miroir n’est pas encore finie, mais l’auteur s’y est déjà attardé. « Je travaille entre deux et cinq projets littéraires à la fois, avoue-t-il. Quand un projet possède assez de matière, je peux écrire. Ensuite, je laisse reposer. Je peux faire une dizaine de versions du récit et après, j’adapte. Cela peut prendre plusieurs années, mais je ne suis pas dans une écriture engagée. Par exemple, pour Le masque miroir, le roman est davantage porté sur l’authenticité ainsi que la véracité ou la fausseté des nouvelles. C’est un phénomène qui existe. Certains y verront un sens critique, d’autres, non. Et je suis assez ouvert pour que le lecteur puisse se faire sa propre opinion. »