Chambly : le financement tardif freine les travaux de l’école secondaire
Le retard des travaux de la seconde phase du projet d’agrandissement de l’école secondaire de Chambly fait en sorte qu’il ne sera pas possible d’accueillir tous les élèves lors de la prochaine rentrée scolaire, comme il était pourtant convenu.
Il était prévu de compléter les travaux à temps pour la rentrée 2025-2026. L’école devait alors avoir l’espace suffisant pour accueillir les élèves de la première à la cinquième secondaire.
Or, les travaux ne peuvent être amorcés sans avoir obtenu la confirmation du financement. « D’ici là, vous comprendrez qu’il est impossible d’accueillir dans la nouvelle partie tous les élèves de la première à la cinquième secondaire en même temps, en septembre prochain. Les locaux de classe sont en nombre insuffisant », fait savoir le Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) dans une communication envoyée aux parents.
Le CSSP affirme, qu’avec le ministère de l’Éducation du Québec et la Société québécoise des infrastructures (SQI), il travaille de concert afin que cette partie du projet soit autorisée par le Conseil des ministres « dès que possible ».
Le journal a voulu questionner la SQI. « Après vérifications, comme nous ne sommes pas responsables de la phase deux du projet d’agrandissement de l’école secondaire de Chambly. Ce sera davantage le ministère de l’Éducation qui pourra vous répondre », indique la SQI.
Aux questions posées par le journal, le ministère de l’Éducation a répondu que « les processus d’approbation afin d’autoriser les modifications significatives au projet, qui pourront mener à l’autorisation de la phase de réaménagement, suivent présentement leur cours ».
Des parents amers
En raison de ces retards, des parents sont inquiets de voir leurs enfants être contraints de compléter leur cinquième secondaire à l’école secondaire du Mont-Bruno. Le garçon de Claudine Ayotte a quitté le programme Sport-études de l’école secondaire De Mortagne pour faire sa quatrième secondaire à Chambly. Y faire sa cinquième secondaire faisait partie du plan. « Je suis amère. Je ne suis vraiment pas contente. Il serait possiblement resté au Sport-études. C’est dommage pour les élèves », fait entendre la mère de famille.
Le garçon de Sonia Lessard a fait sa première secondaire à Chambly. Il a également fait, ensuite, sa deuxième et sa troisième secondaire au programme Sport-études de l’école secondaire De Mortagne. Il est de retour à Chambly cette année pour sa quatrième secondaire. « Il est revenu, sachant qu’il pourrait terminer son secondaire à Chambly. Je ne la trouve vraiment pas drôle, de déstabiliser les enfants ainsi », exprime Mme Lessard.
Scénarios de rechange
Le CSSP est donc dans l’attente d’une confirmation de financement. Il affirme qu’un autre scénario devra être mis en place. Il soutient travailler depuis quelques semaines pour analyser des solutions temporaires, le temps que les travaux d’une durée d’environ 18 mois soient réalisés. Le CSSP n’est pas encore en mesure de livrer le scénario envisagé. « Ça bouge vite. On vise le scénario le plus englobant et qui fasse le plus consensus », avance l’organisation scolaire.
Soirée d’information
Une soirée d’information publique sera organisée le 16 décembre, à 19 h, à l’école secondaire de Chambly afin de présenter l’état de la situation ainsi que la solution privilégiée pour remédier à la situation.
Rappelons qu’en septembre dernier, les élèves de quatrième secondaire effectuaient leur entrée pour la toute première fois. Tous les élèves de l’école se trouvent présentement dans l’agrandissement, le temps que l’ancien bâtiment délaissé vive ses rénovations.
Jean-François Roberge
L’agrandissement de l’école secondaire de Chambly a été une promesse électorale du député chamblyen Jean-François Roberge. « Comme plusieurs, je suis déçu de voir qu’il y a des enjeux avec la rentrée de l’automne 2025 à l’école secondaire de Chambly. Depuis le début de ce projet, l’objectif est clair : nous voulons que nos jeunes qui le souhaitent aient accès, ici, à des locaux adéquats et qu’ils puissent faire leurs études secondaires au complet sans avoir à se rendre à Saint-Bruno », dit de son côté l’ancien ministre de l’Éducation. Celui-ci mentionne être en contact avec le CSSP. « J’ai bon espoir qu’une solution transitoire sera trouvée pour atténuer le problème », M. Roberge.