Chambly et Carignan : les incendies de moins en moins fréquents

SÉCURITÉ. La prévention en matière de sécurité incendie fait son œuvre, le nombre d’incidents ayant diminué depuis 2010, selon les données recensées par la Sécurité publique du Québec. Une tendance encourageante, qui se remarque également à Chambly et Car

«Le nombre de feux de bâtiments réduit continuellement. On explique ça par la prévention qui est faite», explique le directeur du Service de sécurité incendie de Chambly, Stéphane Dumberry, dont le service couvre aussi le territoire de Carignan.

Depuis l’adoption du schéma de couverture de risques en incendie, la prévention figure au cœur des priorités des services d’urgence.

«Dorénavant, nous intervenons plus régulièrement pour des dégâts d’eau que des feux. Souvent, nous sommes appelés pour intervenir dans des résidences où les propriétaires sont en vacances et que les conduites ou le chauffe-eau ont brisé», ajoute le directeur de pompiers.

Au Québec en 2014, moins de 16 000 appels d’urgence des 129 314 reçus concernaient un incendie. Ainsi, plus de 113 300 appels ont été dirigés en raison de secours spécialisés (désincarcération, sauvetage nautique, intervention en présence de matières dangereuses, etc.).

Portrait chamblyen

Selon leurs plus récentes données, les pompiers de Chambly ont reçu 432 appels en 2015. De ce nombre, 173 signalaient un incendie, alors que 46 étaient une demande d’assistance à la police, aux ambulances ou encore à Hydro-Québec.

En observant les chiffres, M. Dumberry constate également une réduction importante du nombre de feux de cheminée. «Les gens chauffent de moins en moins au bois et les installations sont revisitées», affirme-t-il.

En 2015, 23% des appels ont été logés à Carignan, alors que cette proportion s’élevait à 18% en 2014.

Fausses alertes

Dans bien des cas, les pompiers se déplacent pour des incidents mineurs. Tel que révélé par TC Media en octobre dernier, les pompiers de Belœil se sont mobilisés 756 fois pour des alarmes incendie infondées, depuis 2010.

«La définition de fausse alarme varie en fonction des villes. Depuis mon arrivée ici en 2011, je n’ai eu qu’un ou deux cas de fausse alarme», indique M. Dumberry.

Si une alarme est déclenchée en raison d’un feu de cuisson, il s’agit bel et bien d’une alarme, précise-t-il.

Les cas d’alertes infondées sont plutôt liés aux problèmes techniques ou matériels. «C’est très rare que ça arrive. Si par exemple le système d’alarme part en raison d’un problème de corrosion et que nous devons revenir pour le même problème, là nous parlons d’un cas de fausse alarme», illustre M. Dumberry.

Des constats d’infraction peuvent être remis aux citoyens se trouvant dans une telle situation, mais le directeur des pompiers assure qu’il ne s’agit pas d’une pratique courante.

Nature des appels d’urgence en 2015 au Service de sécurité incendie de Chambly-Carignan

Description

Nombre d’appels

Pourcentage

Alarme incendie

173

40,05%

Assistance (police, ambulance, etc.)

46

10,65%

Feu extérieur sans risque de propagation

38

8,8%

Odeur de fumée à l’intérieur d’un bâtiment

30

6,9%

Odeur de fuite de (gaz naturel, propane, essence)

24

5,56%

Sauvetage sur plan d’eau

18

4,17%

Accident routier

15

3,47%

Feu de bâtiment

12

2,78%