Chambly : Dominic Paquet, il faudra le laisser partir
Dominic Paquet sera au Pôle culturel de Chambly, le 7 février prochain, avec son spectacle Laisse-moi partir, pour l’une des dernières fois. Le journal s’est entretenu avec le populaire humoriste.
Le spectacle a été lancé en 2021. En raison de la COVID-19, Dominic Paquet nuance qu’il a plutôt officiellement été propulsé en 2022. Ce délai pandémique n’empêchera pas l’artiste d’atteindre les plus de 250 000 billets vendus. Il cessera de le présenter et tournera la page sur celui-ci dans les mois à venir. « J’ai du fun encore à le faire. Si c’était juste de moi, on aurait continué, mais étant donné le temps qu’on l’a roulé, et j’ai quand même pas mal d’idées pour le prochain, c’est le temps de passer à un autre spectacle », convient celui qui a entamé l’écriture du spectacle à venir.
Dans ce dernier segment, une tournée canadienne s’est introduite. Il visitera une dizaine de villes de la fédération, dont Whitehorse et Penetanguishene. « C’est un trip de vivre ça avec ma gang et d’aller voir les communautés francophones », émet M. Paquet.
Mets-y le Paquet
Dominic Paquet, c’est notamment un univers de personnages. Dans son émission de caméras cachées Mets-y le Paquet, il s’amuse à piéger ses victimes en les confrontant à des situations surprenantes, voire surréalistes. Dans ces contextes complètement absurdes, il explique être en mesure de garder son sérieux, notamment en raison de la pression de devoir livrer un contenu qui fonctionne. « Dans un sketch, on piégeait entre une et quatre personnes : ce n’est pas beaucoup! », considère l’humoriste. Environ deux heures étaient requises pour tourner un sketch. « C’est de la logistique que de s’arranger avec le complice qui amène la victime. Il ne faut pas qu’elle arrive trop tôt pour ne pas entendre la victime précédente. Des fois, une victime n’est finalement plus disponible, car la job l’a appelée. Des fois, une victime me reconnaît. Quand tu en as un et que ça fonctionne, j’essayais de rester concentré le plus possible pour ne pas rire », met-il en perspective.
Malgré tout, des fous rires demeurent inévitables. « Des fois, je fendais! Mais des fois, même quand je fendais en quatre et je partais à rire comme un malade, le sketch continuait. On dirait que la personne se demandait juste Voyons, comment ça se fait qu’il est parti à rire? C’est bizarre, et puis ça continuait », raconte-t-il. Quatre saisons de l’émission ont été tournées. Au fil de celles-ci, il est devenu plus difficile de ne pas être démasqué par les victimes potentielles. « À la minute que la personne me reconnaissait, on flushait. Pour moi, ce n’est plus drôle quand la personne te reconnaît », estime Dominic Paquet.
Un p’tit sad de chips
Certaines phrases, qui peuvent sembler anodines, marquent parfois l’imaginaire. Dans l’un de ses numéros, Dominic Paquet fait référence au fait qu’il mange un « p’tit sad de chips ». L’agencement de ces mots est devenu une expression consacrée et, comme d’autres phrases issues de lui, il s’en fait parler par le public. « C’est tripant de voir ce qui reste des shows et de constater que ça se prolonge dans la vie de tous les jours des gens, c’est vibrant », remarque-t-il avec le sourire.
Gage de succès
L’humoriste vit une carrière artistique teintée de succès. Devant ce constat, il garde la tête froide. « En humour, c’est un éternel recommencement. T’es aussi bon que ton dernier show. Une de mes craintes, c’est de sortir un show et que les gens disent Ah, c’était bon, mais les autres étaient meilleurs. Je ne veux pas ça », se projette-t-il.
« Je suis conscient avec l’économie, je suis dans les chanceux de pouvoir vendre autant et que mes autres choses marchent bien. Mais c’est pas comme si je me dis que je suis installé et que tout va bien », révèle celui qui refuse peu d’entrevues, même en région, alors que les billets pour ses spectacles sont déjà tous vendus. À ce sujet, il revient sur un média de Rivière-du-Loup. « Je me souviens qu’à ma première tournée, en 2006, je vendais fuck all de billets. C’est mon bureau qui appelait pour que je passe en entrevue. Par respect, ça me fait plaisir de le faire encore. C’est donnant donnant », relativise l’artiste.
La Poche bleue
Dominic Paquet est aussi un mordu de sport, entres autres, de hockey. Il est d’ailleurs possible de le voir intervenir à l’émission La Poche bleue, animée par les anciens joueurs des Canadiens de Montréal Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre. Comme une portion du Québec, il vibre au rythme des résultats du Tricolore, qui est tout feu tout flamme depuis une vingtaine de parties. « Qu’ils fassent les séries ou non, il faut être honnête, le club est excitant à regarder, enfin. C’est encourageant! », termine le partisan stimulé.