Chambly : divers partenaires se succèdent en matière de déneigement

C’est une collaboration entre les déneigeurs d’entrées privées, ceux de la Ville de Chambly et ceux du ministère du Transport du Québec (MTQ) qui s’est orchestrée concernant le déblaiement des 74 cm de neige tombés en l’espace de peu de jours.

Les récentes conditions météorologiques ont entraîné d’importantes accumulations de neige, exigeant une réponse coordonnée.

La Ville de Chambly soutient entretenir une communication régulière avec les déneigeurs privés qui s’affairent à Chambly. « En début de saison, nous organisons une rencontre pour partager nos informations et coordonner nos actions. Lors des opérations de déneigement, nous informons les déneigeurs intéressés de nos opérations en cours et des heures de sortie prévues », explique la Ville. 

Au moment d’écrire ces lignes, les activités étaient centralisées vers le déneigement et ensuite le ramassage de la neige. La Ville a eu recours à la location d’équipements supplémentaires, notamment un souffleur à neige additionnel pour son dépôt à neige et des camions pour le transport de la neige.

La Ville dit établir un ordre de priorités pour ses opérations en fonction de plusieurs facteurs : les effectifs disponibles, les équipements, les imprévus potentiels et les heures de conduite et de repos de ses employés.

En ce qui concerne son partenariat avec le MTQ, Chambly dit travailler en étroite collaboration pour assurer la sécurité et la fluidité de la circulation sur l’ensemble du territoire. Les secteurs d’opération sont clairement définis : le MTQ s’occupe de l’autoroute 10 et de la route 112, tandis que la Ville est responsable des trottoirs et du ramassage de la neige. « Nos opérations sont synchronisées pendant les précipitations, tandis que le ramassage de la neige a lieu une fois le déneigement terminé », complète Chambly.

Déneiger les entrées

Pendant que les andains sont poussés par les employés municipaux, les déneigeurs d’entrées privées s’activent. « Habituellement, les villes nous disent à quelle heure elles sortent et finissent », affirme Claude Langlois, propriétaire de Fertilisation Provost. C’est ainsi qu’il organise sa routine pour nettoyer les congères qui s’accumulent chez ses clients.

Clients compréhensifs

Les gens qui font appel à un service de déneigement pour libérer leur entrée souhaitent en avoir pour leur argent quand la neige tombe. « Les clients ont été extrêmement compréhensifs, même que j’ai été surpris », avoue Claude Langlois. Il ajoute que le dimanche 16 février, le premier appel d’un client n’a eu lieu qu’à 16 h. « J’ai même demandé à l’un de mes chauffeurs d’appeler au bureau pour voir si le téléphone fonctionnait. Je trouvais ça bizarre », exprime-t-il en riant. Il mentionne être passé chez sa clientèle environ toutes les trois heures. Le propriétaire de la compagnie précise qu’un bris d’équipement peut parfois retarder un trajet. Ça n’a pas été le cas dans le dernier intervalle. 

Retour à la normale

C’est le retour à la normale pour M. Langlois, qui gère une flotte de huit tracteurs. Au plus fort des précipitations, ses hommes ont enchaîné des journées de 12 à 14 heures de travail.

Selon Environnement Canada, cela faisait 127 ans que 72 cm de neige n’étaient pas tombés à Montréal sur une séquence de quatre jours. « On a déjà eu de bonnes tempêtes. Ce n’est pas nouveau », déclare Claude Langlois. Il nuance que l’ajout des bourrasques a complexifié la situation. « Quand on soufflait face au vent, on ne voyait plus grand-chose », dit-il. D’ici les prochaines précipitations, ses pairs rechargent leur batterie pendant que la maintenance se fait sur la machinerie. 

Opérations hivernales

Le MTQ mentionne que près de 80 % de l’entretien hivernal est effectué par des entreprises privées, des municipalités et des communautés autochtones. « Bien que celles-ci aient la maîtrise d’œuvre de leurs travaux, nous effectuons une surveillance des travaux et nous assurons du respect des exigences contractuelles », dit le Ministère.

C’est lui qui fixe les exigences en fonction du type de route (autoroute, route nationale, régionale, d’accès aux ressources) et du débit de circulation. « Elles peuvent être modifiées lorsque des contraintes climatiques, géométriques, environnementales ou de circulation le justifient », termine le MTQ. 

Statistiques annuelles du MTQ en Montérégie

Près de 2 500 kilomètres pondérés de route à entretenir;
Environ 65 % de chaussées dégagées;
Environ 34 % de chaussées partiellement dégagées;
Environ 1 % de chaussées sur fond de neige durcie;
14 % de l’entretien hivernal effectué par le Ministère;
86 % entretenu à contrat ou entente;
Environ 23 M$ en dépenses pour l’entretien hivernal;
Utilisation de près de 130 camions;
Plus de 25 000 tonnes de sels de déglaçage;
Plus de 9 600 tonnes d’abrasifs;
Plus de 3 800 litres de saumure épandue.