Chambly : délais imprévus pour l’ancien Garde-Manger de François

Alors que le souhait était de rouvrir la boulangerie chamblyenne pour Pâques, le chef François Pellerin doit se résigner à attendre à la mi-mai en raison de contraintes administratives. 

Le Syndic de faillite n’a enregistré la faillite du Garde-Manger de François que vendredi dernier. L’assemblée des créanciers ne se tiendra que 21 jours après ce dépôt officiel. « Il faut que j’attende que tout ça soit terminé avant de prendre possession des équipements et de repartir le commerce », explique François Pellerin, redevenu propriétaire des lieux.

Pour le chef, ce n’est pas une démarche à laquelle il est accoutumé. « Je n’ai jamais fait faillite et je n’ai jamais connu ce genre d’environnement. J’apprends aussi sur le tas », dépeint-il.

Un peu de Pâques

Les Chamblyens attendent en grande pompe le retour de cette institution locale. Ils devront patienter avant la renaissance du commerce, notamment réputé pour ses pains et viennoiseries. François Pellerin avait vendu l’entreprise il y a environ deux ans. Il a remis la main sur la boulangerie après avoir vu les nouveaux administrateurs l’amener à la faillite. Le chef notoire misait sur une ouverture lui permettant de vivre pleinement la période de Pâques. C’est un pari à demi réussi pour François Pellerin. Il ne pourra pas accueillir la clientèle désireuse d’un café ou d’un sandwich avant la mi-mai. Toutefois, pour Pâques, il ouvrira le comptoir à pains et viennoiseries. « Je n’ai pas besoin de gérer les taxes. Ce sera produit en emballage de quatre ou six, donc, c’est non taxable », nuance-t-il. Il procèdera donc à des ventes et acceptera les réservations téléphoniques. « Oui, il y a un aspect financier, mais je voulais absolument être là, car les clients nous attendent. C’est une forme de loyauté. Les gens sont là, t’encouragent, tu as un devoir de rendre la marchandise », estime-t-il.

Du pain sur la planche

Lors de la visite du journal, le « coeur » de l’équipe était présent à la boulangerie. Sur place, le bruit des travaux se fait entendre et le noyau contribue. « Tout le monde est heureux de me revoir ici. J’ai un style de gestion qui est beaucoup plus collaboratif et participatif. Je suis à l’écoute des employés », affirme le chef cuisinier.  

« J’apprends aussi sur le tas. » – François Pellerin

Le nom » Le Garde-Manger de François » disparaîtra. Il cédera sa place à » La Boulangerie du Vieux-Chambly « . « Je veux la dolce vita. Je veux que quand les gens viennent ici, ils se sentent un peu comme chez eux, qu’ils prennent le temps de vivre. On va continuer à servir le beau et le bon, comme avant », a comme vision des lieux François Pellerin.