Chambly, capitale du karaté au Canada

Le Chamblyen Sylvain Lemire est devenu représentant du Canada au Japon, berceau du karaté. Une position d’ambassadeur national synonyme de grand honneur dans un sport où les valeurs sont indispensables.

Sylvain Lemire connaît le Japon. Et pour cause, le Chamblyen y retourne régulièrement depuis une vingtaine d’années. « J’avais disputé les Championnats du monde en 2003, rappelle-t-il. Après, j’y suis allé pour des stages, des cours, de la compétition, de l’arbitrage ou du coaching. »

Aujourd’hui, le Japon a officiellement reconnu son investissement en le nommant représentant du Canada. « Désormais, je représente le karaté canadien, sourit-il. Cela signifie que je fais partie de l’Ordre du karaté. Si d’autres écoles canadiennes souhaitent ouvrir, il faudra que je donne mon accord. »

Une reconnaissance rare et qui met en valeur plusieurs dizaines d’années de pratique. « J’ai toujours fait du karaté. ajoute Sylvain Lemire. Le karaté est un rêve de jeunesse. J’ai toujours voulu faire des arts martiaux. Mes parents m’ont inscrit à huit ans au judo et je me suis finalement dirigé vers le karaté à onze ans. » Depuis, ce sport a énormément apporté à l’enfant devenu aujourd’hui Sensei 4^e dan. « Plus jeune, j’étais timide de nature. Le karaté m’a incité à mettre ma gêne de côté et à développer un esprit plus fonceur. J’ai pris l’habitude, depuis, de faire des conférences et de prendre la parole en public. Cela ne m’impressionne plus. Côté sportif, cela m’a amené à me dépasser. »

Être plus fonceur

Cet état d’esprit l’a aussi amené à créer son école, Karaté Chambly, qui compte environ 200 adhérents après plus de dix ans d’existence. « À cette époque, je me suis complètement lancé dans le vide, raconte-t-il. C’était une première école. Après une année d’existence, il a fallu déménager pour contenir tout le monde. »

Récemment, Sylvain Lemire a fait passer la ceinture noire à Kim Rémillard et à Émyle Tremblay.

« Ce sont les premiers à la passer dans notre organisation, reprend fièrement le Chamblyen. Pour l’occasion, Alain Bonnamie, ancien boxeur professionnel, était présent. »