Parc Thimothée-Kimber : « C’était prévu à l’achat. »
Après la gronde, chez certains habitants, concernant l’installation du parc dans la zone Thimothée-Kimber, une autre fronde s’est levée. Des riverains de la rue Bernadette-Laflamme témoignent leur impatience concernant la concrétisation du projet… et depuis longtemps.
Des riveraines de la rue Bernadette-Laflamme ne cachent pas leur satisfaction de voir le projet du parc Thimothée-Kimber avancer dans le processus après la consultation publique en septembre dernier. La Ville annonce un aménagement qui commencera dès l’été 2023. « On l’attend depuis six ou sept ans, souligne l’une d’entre elles sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles du voisinage. J’ai acheté ma maison en août 2016, justement en fonction du parc. C’était prévu à l’achat. Tout devait être prêt en 2018. Les enfants du quartier grandissent et une majorité d’habitants du secteur souhaite que le projet se concrétise enfin. J’avais fait circuler une pétition dans ma rue pour faire bouger les choses et seulement une personne avait refusé de la signer, car elle ne se sentait pas concernée. » Il est important de préciser que les opposants à l’aménagement du parc Thimothée-Kimber sont d’accord pour un aménagement dans la zone de la rue Bernadette-Laflamme.
« Le retard est dû à la mise sous tutelle de la Ville, poursuit-elle. Ensuite, tout a été rediscuté et la nouvelle administration a refait les plans. » En 2019, la Ville de Chambly avait confié son pouvoir décisionnel à la Commission municipale à la suite des affaires liées à l’ancien maire Denis Lavoie. « Maintenant, on ne veut pas que tout soit reporté pour quelques mécontents, poursuit la résidante. La piste cyclable le long de la rue Bernadette-Laflamme n’est pas un secret non plus. »
Le sujet qui fâche davantage est l’aménagement adossé à la rue Thimothée-Kimber. Les propriétaires des maisons concernées sont particulièrement en colère concernant la piste cyclable qui passera juste derrière leurs jardins. « On peut le comprendre, apaise la Chamblyenne. Mais on ne va pas tout remettre en cause pour cela. L’intérêt est marqué pour ce projet. »
» La Ville s’est d’ailleurs engagée à préserver l’environnement. » – Une riveraine de la rue Bernadette-Laflamme
Outre l’argument de la proximité des habitations, les riveraines de la rue Bernadette-Laflamme réfutent aussi celui de la préservation de la faune et de la flore. Canards, lièvres, tortues ou autres insectes pourront continuer à y vivre tranquillement, selon elles. « La Ville s’est d’ailleurs engagée à préserver l’environnement. Le lieu dont on parle est une enclave entre trois rues; ce n’est pas un espace naturel à proprement parler. D’ailleurs, les plantes qui prennent de la place dans ce secteur sont inutiles à l’environnement et font davantage de dégâts qu’autre chose. Dans quelque temps, tout sera dans l’ordre. »
Les remarques entendues
La Ville a présenté une reddition de comptes après la consultation publique. Elle affirme avoir entendu tous les partis concernant l’installation du projet. La zone du parc adossé à la rue Bernadette-Laflamme sera donc bien aménagée en 2023 avec des zones de jeux et de pique-nique. L’inquiétude concernant la proximité de certaines propriétés a été entendue et sera prise en compte. Un belvédère sera même installé pour permettre l’observation, justement, de la faune et de la flore. Les zones adossées à la rue Thimothée-Kimber et celle voisine à la rivière L’Acadie devraient être prêtes en 2024, le temps pour la Ville d’obtenir les certificats nécessaires. Un sentier piéton est prévu en tenant compte de la tranquillité désirée des riverains.