Centre de pédiatrie sociale: Le Carrefour familial du Richelieu contre

SANTÉ. Constamment menacé de fermeture depuis plusieurs années, le Carrefour familial du Richelieu (CFR) est contre l’implantation d’un centre de pédiatrie sociale du Dr Julien dans la région, jugeant que le gouvernement devrait plutôt investir dans les m

Rappelons que le gouvernement a récemment décidé d’accorder à La Fondation du Dr Julien 22 M $ sur cinq ans pour porter son réseau à 42 centres de pédiatrie sociale à travers le Québec.

«Ce sont 22 millions de dollars qui descendent comme ça alors que nous, ça fait longtemps que nous réclamons 17 M$. Nous devons trouver de 50 à 80% de fonds supplémentaires pour arriver à maintenir nos services», affirme la directrice générale du Carrefour familial du Richelieu, Guylaine Lapolice.

«Depuis plus de dix ans, nous sommes sur le respirateur artificiel. Le gouvernement devrait premièrement faire revivre les Maisons de la Famille. Nous sommes en train de mourir à petit feu et ce qu’il nous reste pour survivre, on nous l’ôte», ajoute-t-elle.

Pour l’année 2014-2015, le CFR dispose d’un budget de 341 190 $, alors que ses activités lui coûtent 410 000 $. L’organisme se retrouve donc avec un manque à gagner de près de 70 000 $, et ce, même s’il fonctionne qu’à 50 % de sa capacité.

Le Carrefour familial est subventionné par le ministère de la Famille et par Centraide. Toutefois, cette dernière organisation a diminué sa subvention de 2%, ce qui représente environ 3 500 $.

Selon Mme Lapolice, la subvention accordée à l’organisme du Dr Julien aurait dû provenir du ministère de la Santé et des Services sociaux plutôt que du ministère de la Famille, puisque ce sont des médecins qui travaillent dans les centres de pédiatrie sociale.

De plus, Mme Lapolice craint que l’implantation d’un centre de pédiatrie sociale soit encore plus nuisible pour le Carrefour familial du Richelieu. «La notoriété du Dr Julien aide lors de la sollicitation et cela peut nuire aux autres organismes puisqu’il n’y a pas plus d’argent à distribuer», soutient-elle.

Des services en compétition

Outre l’aspect du manque des fonds des Maisons de la Famille, la directrice du Carrefour familial du Richelieu note que les services finissent souvent par se dédoubler. «Le problème, c’est lorsqu’ils offrent les mêmes services au lieu de se limiter à la pédiatrie sociale», déclare-t-elle.

À son avis, la solution serait de créer un centre de pédiatrie sociale au sein du CFR au lieu de créer une entité appart. «La pédiatrie sociale serait un des services de la Maison de la Famille», explique Guylaine Lapolice.

De plus, la directrice constate que l’exigence pour implanter un centre de pédiatrie sociale, c’est-à-dire qu’il soit situé dans un secteur défavorisé, comme c’est le cas à Montréal, ne convient pas à la réalité de la région. «C’est comme si on devrait réunir toutes les familles vulnérables dans la même ville pour avoir une subvention et un centre de pédiatrie sociale. Ce n’est pas la réalité de la région», conclut-elle.